Montenay. Un drone employé pour la protection des animaux

Actualités. Vendredi 7 juin, avant le fauchage d'une parcelle, Didier Leblanc, président de l'ADCGG 53, l'a survolée avec un drone pour détecter la présence éventuelle de gibier.

Publié le 15/06/2024 à 07h55

Montenay. Un drone employé pour la protection des animaux — Didier Leblanc (2e à gauche) pilote le drone au-dessus de la parcelle de Gwenaël Bourel, sous l'oeil attentif de voisins venus aider au transfert des éventuels animaux. - JFC

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Le vendredi 7 juin, Didier Leblanc, président de l'association départementale des chasseurs de grands gibiers (ADCGG), était sur une parcelle de Gwenaël Bourel, agriculteur bio au lieu-dit L'Armentiais à Montenay. "Je vais faucher cette parcelle ce matin", explique Gwenaël Bourel.

Survol de la parcelle pour la protection du gibier

"Avant le passage de la machine, je souhaitais faire survoler ma parcelle par un drone pour détecter la présence de gibier. C'est la première fois que je le fais, mais ça fait longtemps que je cherche quelqu'un pour le faire." L'ADCGG 53 possède deux drones.

"La fédération départementale des chasseurs de la Mayenne en met également un à notre disposition. Ils sont équipés d'une caméra thermique pour repérer les chevreuils, mais aussi les lièvres, dans les parcelles. Si nous en repérons lors du survol de la parcelle, nous les faisons sortir ou nous les emmenons plus loin pour les protéger des machines."

Ces survols se font le matin de préférence et " doivent coller au plus près de la fauche, pour éviter que les animaux reviennent entre deux ", précise Didier Leblanc.

Toutes les demandes ne peuvent être honorées

"Nous recevons de plus en plus de demandes, de particuliers, mais aussi de la coopérative Déshyouest, mais il n'est malheureusement pas possible de toujours les honorer : nous n'avons que trois drones et les pilotes, qui ont tous leur licence, ne sont pas très nombreux ! Grâce à ces survols, l'an dernier, nous avons pu sauver 35 faons. Cette année, nous sommes sur une base de 40."

Outre la protection du gibier, cette opération permet également une analyse du suivi des espèces. "Nous avons notamment relevé que la durée de la mise bas des faons est plus longue maintenant : cela indique une évolution de l'espèce." L'ADCGG 53, qui compte 140 adhérents, propose également la formation au brevet grand gibier. "Cela n'est pas obligatoire pour chasser, mais apporte une connaissance approfondie des animaux, la vie, l'environnement des animaux et les modes de chasse."