Laval. Le Stade lavallois retrouve la victoire contre Créteil (3-2)

Trois victoires lors des quatre derniers matchs, quand les Lavallois avaient eux connu un match nul et trois défaites sur la même période : ce sont les Cristolliens qui abordaient ce match avec la confiance. Une confiance qui allait se caractériser par des offensives latérales, dont une débouchant sur une reprise d'Andriatsima renvoyée par la barre transversale (5') ! Le cadre de Cappone, à nouveau salvateur sur une tentative de Mollet aux vingt mètres (24'). Côté Tango, le schéma en 4-4-2 donnait lieu à beaucoup de permutations, du mouvement. Mais avec des difficultés pour produire des offensives nettes. Alioui alertait Thébaux à l'angle de la surface par deux fois, dans le jeu (19') puis sur coup-franc (33'). Deux sursauts des Tango... qui allaient complètement dynamiser la fin de première période, alors qu'un score nul et vierge se profilait.

Un sursaut à deux buts juste avant la mi-temps

Suite à un centre venu de la droite mal renvoyé, c'est Quintin qui ouvrait le score d'un tir croisé limpide à ras-de-terre depuis l'entrée de la surface (1-0, 39'). La première fois que les Mayennais ouvrent le score à domicile cette saison, ce qui leur donnait des ailes. A l'orée du temps additionnel, Esor accrochait Alioui dans la surface de réparation : carton rouge et penalty, transformé par Alla (2-0, 45+2'). Une fin de première mi-temps heureuse pour les Tango, qui démarraient la seconde tout aussi tambour-battant. Lancé en profondeur, Zéoula prend de vitesse Diedhiou, fixe Thébaux... et décale Alioui, seul au second poteau pour le break (3-0, 52'). Un break toutefois rapidement terni, lorsque Loriot coupe de la tête un coup-franc excentré (3-1, 54'). Créteil reprend, timidement, espoir ; se découvre. Laval tente d'en profiter : au terme d'un contre à droite, Malonga croise trop son tir (73'). Le pied de Thébaux écarte ensuite une tentative de N'Diaye dans un angle fermé (75').

Laval se fait peur en fin de match

Mais Laval ne parvient pas à s'offrir une fin de match tranquille. Au contraire : sur un passage en force solitaire dans la défense lavalloise, Andriatsima est crocheté par Quintin aux dix-huit mètres. Penalty, que l'avant-centre cristollien convertit lui-même (3-2, 83'). La fin de match est électrique : Denis Zanko ne tient plus en place sur son banc, ne cessant d'haranguer ses joueurs, de les replacer. Mais tout est bien qui finit bien. Le Stade lavallois empoche finalement une victoire spectaculaire, où tout n'a pas été parfait, loin de là. La rencontre a basculé avant et après la mi-temps, avec une réussite qui fuyait les Tango depuis plusieurs matchs. Avant la trêve internationale, la bande de Lionel Cappone retrouve donc le goût du succès, et se rassure comptablement.

Feuille de match :

Stade lavallois – US Créteil-Lusitanos : 3-2 (2-0).

Arbitre : William Lavis – 5 036 spectateurs.

Buts : Quintin (40'), Alla (45+2', sp), Alioui (52') pour Laval ; Loriot (59'), Andriatsima (83', sp) pour Créteil.

Avertissements : N'diaye (30'), Quintin (82'), Habran (85') pour Laval ; Montaroup (31') pour Créteil.

Expulsion : Esor (44') pour Créteil.

Laval : Cappone – Chafik, Konaté, Mukiele, Quintin – Monfray – N'Diaye (Habran, 82'), Zéoula, Alla (cap), Alioui – Viale (Malonga, 73'). Entr : Denis Zanko.

Créteil : Kerboriou – Mahon de Monaghan, Esor, Diedhiou, Ilunga – Loriot – Dabo, Montaroup (Fofana, 66'), Benaniba (Lesage, 89'), Mollet – Andriatsima. Entr : Thierry Froger.

Ils ont dit :

Denis Zanko : "Dans notre situation, on savait que si l'on devait gagner ça serait dans la douleur. On a bénéficié d'une forme de réussite en première mi-temps. L'équilibre était fragile, nous nous sentions un peu fébriles, quand l'adversaires semblaient plus libérés. Même à 3-0 on n'a pas réussi à vraiment se lâcher. Mais on savoure cette victoire. Avant la trêve, elle fait le plus grand bien au moral, tout en mettant aussi le doigt sur nos insuffisances". 

Thierry Froger : "On a fauté en première mi-temps, la réussite n'était pas de notre côté. Mais quand on n'arrive pas à marquer, il faut rester vigilents. On prend deux buts, puis le troisième au retour des vestiaires. On a toujours joué, l'objectif c'était d'essayer de revenir. On ne va pas se cacher derrière les poteaux ou le carton rouge. Le football est parfois cruel, mais ce genre de match doit nous faire avancer".

Charles Turcant