Evron. Alexandre a porté la flamme olympique : « C'est comme un objet sacré »

Une flamme olympique dans la main d'un fils, une flamme de joie dans les yeux d'une famille.

Mercredi 29 mai, le jeune Alexandre Hébrard, âgé de 14 ans, a eu « la chance d'une vie », de porter la flamme olympique à Laval pendant le relais collectif. Un moment qu'il considère comme « inoubliable ».

Une lettre de dernière minute

Sur la terrasse du domicile familial, Alexandre s'assoit. Il est un peu fatigué car il a passé une semaine très chargée en émotions. Entre l'école, le relais de la flamme et ses entraînements au CAE Athlétisme d'Évron, difficile de se poser. Mais pour un adolescent, quoi de mieux que découvrir le monde ?

En été 2023, son papa Simon Hébrard, professeur au collège et également entraîneur d'athlétisme au CA Évron, reçoit un mail concernant les inscriptions pour participer au relais collectif de la flamme olympique. « J'ai rédigé et envoyé ma lettre de motivation la veille de la fin des inscriptions », se souvient Alexandre en rigolant.

« Tout le monde était très ému »

Quelque mois plus tard, le verdict tombe : il est sélectionné, et apprend qu'il est le plus jeune porteur de la flamme de ce relais collectif. Fou de joie, mais aussi un peu stressé a l'idée de participer à ce genre d'événement international, il prend du temps à réaliser. « J'ai commencé à sentir de l'appréhension pendant la semaine de répétition. J'y pensais un peu les mois qui précédaient mais je n'arrivais pas à réaliser. Par contre le jour J, je n'ai pas eu le temps de réfléchir, tout est allé très vite. »

Entre la télévision, le public et l'honneur de rencontrer Manuela Montebrun, le jeune homme ne savait plus où donner de la tête. Pendant cette cérémonie, Alexandre a pu faire une belle démonstration de saut en longueur. « Ce n'est pas ma spécialité mais c'était sympa. J'avais surtout peur de rater », raconte le jeune homme qui a sauté avec brio. Il a ensuite eu l'honneur de porter la flamme après Manuela Montebrun, le moment tant attendu de la journée. « C'est comme un objet sacré », définit-il. À la fin de l'événement, il a reçu un document sur lequel est inscrit son numéro de porteur de flamme : 3 742 sur 10 000. « Tout le monde était très ému de la voir. Des sportifs du club sont venus et voulaient prendre une photo avec lui », ajoute son père qui le regarde avec fierté.

Le jeune Alexandre était dans l'équipe du relais collectif le mercredi 29 mai à Laval. - Photo transmise par la famille

Trois minutes sur 1 000 mètres

Pour Alexandre, l'athlétisme est plus qu'un sport, c'est un mode de vie. Une passion transmise par son papa depuis son plus jeune âge. À 14 ans, il intervient dans les écoles pour parler de son activité aux plus jeunes, et s'investit pleinement dans son club dès qu'il a un peu de temps. Le petit prodige pour son club, enchaîne les victoires et a même battu son record la semaine dernière : 3 minutes et 2 secondes sur 1 000 mètres. « Je ne pense pas en faire mon métier mais je sais que je ferai de l'athlétisme toute ma vie », confie le collégien qui rêve secrètement de devenir « journaliste, peut-être sportif ? ».