Production d'électricité. Richard Chamaret : « Je crois en l'autonomie énergétique en Mayenne »

Territoire d'énergie Mayenne est un organisme dont l'objectif est d'encourager la transition énergétique : en somme, faire en sorte que la Mayenne ne dépende pas des sources de production nationale ou internationale d'énergie.

Pour cela, son président Richard Chamaret estime que la solution est dans la production décarbonatée : éoliennes, unités de méthanisation...

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Qu'est-ce que ça change pour le consommateur ?

« Du jour au lendemain, ça ne change rien. Ça permet de voir l'avenir et de ne pas subir ce que nous avons vécu ces dernières années, c'est-à-dire consommer de l'énergie venue d'ailleurs. L'idée est d'arriver d'ici 2026 à 40 % de production locale. On espère obtenir les 50 % : il faut que l'énergie que l'on consomme soit au maximum décarbonée. »

Un objectif 50 % pour 2028-2030 : comment y arriver ?

« Il faut pour notre territoire de la nourriture satisfaisante, une eau de bonne qualité et une énergie autonome. Nous avons du boulot sur ce dernier point, car nous pourrions être dépendants d'autres structures. Territoire d'énergie accompagne les projets locaux pour que tout se passe bien et que toutes les promesses faites aux habitants soient honorées : refaire un chemin de randonnée à côté d'une unité de méthanisation, etc. Nous ne sommes pas pour autant un gendarme. L'énergie produite sur le territoire doit bénéficier aux Mayennais. Demain, nous aurons des structures à la taille des communes. Il n'existe aucune production d'énergie sans inconvénient. »

Croyez-vous à l'autonomie totale ?

« Oui, je crois en l'autonomie énergétique en Mayenne. En quatre ans, nous sommes passés de moins de 20 % à plus de 30 % de production locale. J'imagine qu'à l'horizon 2050-2060, cet objectif sera largement atteignable. Il y a des changements de générations qui permettent des choses : pour les jeunes générations, c'est évident que si l'on consomme de l'énergie, nous devons accepter certaines contraintes. Aujourd'hui, nous devons nous préoccuper de la conséquence de notre consommation. Je pense que les générations futures trouveront ça évident. »