Evron. Des élèves de seconde sensibilisés aux préjugés sur les milieux scientifiques

À la demande d'un groupe d'enseignants du lycée Raoul Vadepied, l'association Zoom est venue vendredi 24 mai dans le cadre de la mission femme et sciences 53 pour "ouvrir l'horizon des jeunes et promouvoir les filières scientifiques aux jeunes filles qui ont pour habitude de les abandonner", explique Marie Tellua, chargé de la mission femme et sciences au Zoom situé au centre de culture scientifique de Laval.

Deux femmes témoignent

Marie Tellua, est venue avec Juliette Fortier qui est en 1^re année à l'ESTACA et Solène Grimault. "Savez-vous combien de femmes sont représentées à l'ESTACA (N.D.L.R. : école supérieure des techniques aéronautiques et construction automobiles) à Laval ? 13 % seulement", introduit Juliette qui espère "motiver les filles à s'orienter vers les sciences et l'ingénierie générale". Solène, elle, est responsable recherche et développement chez Wilo, une entreprise internationale qui conçoit et fabrique des circulatoires. Elle a présenté son métier grâce à une vidéo de quelques minutes où des femmes et hommes de l'entreprise sont filmés dans la réalisation de leurs tâches d'ingénieries quotidiennes. "C'est un réel maillage international. Nous sommes déjà 600 à Laval et nous agissons sur les problèmes", a expliqué la jeune femme.

Un moment d'échanges

Les élèves de seconde, garçons et filles, ont pu échanger avec les intervenantes pendant 1h30. Parmi toutes les questions posées, en voici une : "Les garçons ont-ils des meilleures notes que les filles en maths ?". La réponse est sans attente et la plupart lèvent que oui. "Ce n'est pas une question biologique, c'est la façon dont est éduqué et de manière plus générale, c'est un stéréotype qui enlève de la confiance en soi", rassure Marie Tallua.

Les jeunes ont été ravis de cette présentation. "Ça rassure même si on se rend compte que c'est difficile pour les femmes", explique Alice de Saint-Jores qui prévoit de rentrer elle aussi à l'ESTACA, l'IPSA et l'ENAC en ingénierie aéronautique. Sa camarade Glawdys partage le même avis : "Cette sensibilisation c'est une bonne chose."