Saint-Pierre-des-Nids. Depuis près d'un mois, ils n'ont plus de ligne téléphonique

Installés autour d'une table, plusieurs habitants de Saint-Pierre-des-Nids partagent leurs expériences. Voilà près d'un mois que leur ligne téléphonique et internet sont en panne, "encore une fois", désespère Claudine Richet qui avait déjà vu son téléphone coupé pendant le mois de janvier. "C'est une situation qui ne peut plus durer, poursuit-elle. A chaque fois qu'ils viennent réparer un poteau qui tiennent les câbles du téléphone et d'internet, un autre se casse plus loin."

Avec d'autres habitants touchés, Claudine Richet a fait un inventaire des poteaux en mauvais état. "Ils sont au nombre de huit. Plusieurs sont sur le point de tomber sur la route." Aline Lechat, sa voisine, également sans téléphone, renchérit : "C'est clairement un manque d'organisation."

À Saint-Pierre-des-Nids, des poteaux tombent les uns après les autres. Celui-là est sur le point de s'effondrer. - Naomie Jourand

"Un risque de mort"

Pour certains habitants, cette situation est très préoccupante. Philippe Lemoine est cardiaque et utilise une machine pour respirer dans son sommeil. Elle a arrêté d'émettre des signaux à son médecin depuis le 19 février. "Ils ont dépêchés mon fils chez moi pour comprendre ce qu'il se passe", explique le sénior. Claudine Richet s'agace : "Orange joue avec la vie des habitants ! Philippe n'a pas de téléphone portable, comment peut-il appeler les secours en cas d'urgence ? Il y a un risque de mort faute de pouvoir appeler les pompiers."

Jean-Luc Richet ne comprends pas que les démarches prennent autant de temps. "On nous dit que la situation va être réglée à une date mais elle est toujours décalée. Ca devait être réglé le 20 mars, maintenant on nous dit que l'intervention est le 12 avril, on s'attend à ce qu'elle soit encore repoussée." Claudine Richet acquiesce : "On nous mène clairement en bateau."

Les habitants s'attendent déjà à des boîtes vocales saturés. "Si on nous appelle pour des urgences, impossible de savoir. J'ai du aller jusqu'au bureau de poste pour passer un appel, s'afflige Claudine Richet. Toutes les démarches sont compliquées."