Laval. Alain Juppé en Mayenne dimanche

- Sur le plan politique que partagez-vous avec Yannick Favennec, député UDI, vous le Républicain ?

D’une manière générale, je n’ai guère de divergences fondamentales avec nos amis de l’UDI. Lorsque j’ai, avec d’autres, fondé l’UMP en 2002, je me souviens que, nouveau député, Yannick faisait partie de l’aventure. Je considère que nous faisons partie de la même famille de pensée, mais c’est à lui de vous le confirmer !

- Quel message allez-vous délivrer dimanche aux Mayennais qui, comme de nombreux Français, désespèrent de la classe politique ?

Nous devons rétablir la confiance ! Et le meilleur moyen pour y parvenir, c’est de dire ce qu’on va faire, puis de faire ce qu’on a dit. Je sais que nos compatriotes ont souvent été déçus sur ce plan. En ce qui me concerne, je présenterai entre 10 et 15 propositions claires et fortes, pour lesquelles je demanderai mandat des Français.

- L'agriculture occupe une place prépondérante dans l'économie mayennaise. Que préconisez-vous pour sortir de la crise actuelle ?

La Mayenne est un grand département agricole, directement impacté par la crise. Ce sont presque 10% des actifs qui sont concernés : il faut se battre pour eux. Avant tout, il y a l’urgence : je demande à l’Europe de se ressaisir et de prendre des décisions à la hauteur des enjeux. Sortons du débat stérile auquel nous avons assisté lundi à Bruxelles. Et, en ce qui nous concerne, posons en principe qu’aucune norme française ne doit être plus dure que la norme européenne ! Mais on ne peut s’en contenter. Il nous faut des mesures de moyen terme pour redonner de véritables perspectives à nos agriculteurs. Tout le monde doit s’y mettre : l’Europe qui doit mieux prévenir les crises, la France qui doit alléger les charges sur les entreprises agricoles et agroalimentaires, les professionnels qui doivent engager les réformes nécessaires.

- Vous avez un lien avec la Mayenne puisque Jean Arthuis a été votre ministre de l'Economie de 1995 à 1997. Quel souvenir gardez-vous de lui ?

Le souvenir d’un homme agréable et d’une collaboration fructueuse ! Jean a joué un rôle essentiel pour préparer l’entrée de la France dans l’Euro, qui était un enjeu majeur à l’époque. Son savoir-faire lors des négociations européennes m’ont été très précieuses. Depuis, nous avons toujours gardé le contact.