Mayenne. Fin des criées : Hyppolite s'explique

Casquette vissée sur le crâne, le personnage d'Hyppolite a incontestablement marqué Mayenne de son empreinte. Pendant cinq ans, il a écumé le marché place Clemenceau et animé de nombreux rendez-vous. Début juillet, Olivier Hédin a revêtu son habit d'Hyppolite pour la dernière fois pour les chalands du marché de Mayenne. « Cinq ans, c'est presque un mandat électoral, sourit-il. Hyppolite a eu beaucoup de succès, beaucoup d'écho auprès de la population. Je n'ai pas envie de faire le vieux chanteur de rock sur le déclin. Je préfère finir sur le haut de la vague. Je préfère la frustration à la lassitude. »

Un autre paramètre a conduit aussi à cette décision. Ces six week-ends de criées, programmés dans l'année, ont parfois empêché Olivier Hédin de jouer son spectacle Crieurs. « J'ai perdu quatre représentations », reconnaît-il alors que ses criées sur Mayenne n'étaient plus financées comme avant. « Mais je ne voulais pas partir l'an dernier, bénéficier de tout ce qui avait fait mon spectacle et me barrer. »

Olivier Hédin fourmille aussi d'autres projets. Son spectacle Crieurs continue d'être programmé. « Je n'exclus pas qu'Hyppolite devienne le crieur d'une autre ville sur une période donnée », souligne encore le conteur de la compagnie Oh !. D'ici juillet 2016, il souhaite également apporter la dernière touche à un spectacle, imaginé avec un collectif d'art de rue transdisciplinaire. En octobre de cette année, la deuxième édition des Contrées ordinaires se tiendra à La Chapelle-au-Riboul. « Je pense qu'on va faire fort avec 16 spectacles », s'enthousiasme Olivier. Sans oublier une réflexion en cours sur quatre spectacles. Les Mayennais reverront certainement Olivier Hédin.