Meurtre à Pontmain. Les deux beaux-frères se rejettent la faute, la famille se déchire

Le procès en assises du meurtre d'un nonagénaire à Pontmain en avril 2020 est examiné depuis lundi 13 novembre par la cour siégeant à Laval. Le premier jour, le déroulé des faits a été exposé.

De nombreux témoins à la barre

La deuxième journée d'audience, mardi 14 novembre, apporte son lot de rebondissements et d'émotions. Les témoins se succèdent à la barre. Tout d'abord, l'ancienne compagne du jeune accusé fait tout pour dédouaner l'homme qu'elle a aimé. Elle se montre virulente dans les descriptions qu'elle fait de l'autre accusé et de son épouse. Elle aussi est poussée dans ses retranchements par maître Dirickx qui lui fait révéler le rôle du jeune fils du couple de voisins. Ce dernier aurait tenu de curieux propos dans la salle des pas perdus la veille, mettant en cause son père. Le président demande alors aux gendarmes de faire venir le jeune adolescent.

"Un fou furieux"

Après un difficile échange entre Maitre Garcia, avocat de la défense, et le président, la sœur de l'ex compagne qui venait d'être interrogée vient à son tour déposer. Son interrogatoire confirme les propos de sa sœur. Son compagnon, arrivant de Toul (Meurthe-et-Moselle), est le témoin suivant. Il est aussi le frère du jeune accusé. Il vient de purger une peine de 10 ans de prison. Ses propos sont directs et l'homme ne se laisse pas impressionner : "Je pense ce que je veux... Je n'ai jamais été à l'école, je ne sais pas lire." Lui aussi réaffirme que son frère est innocent, mais que le beau-frère qui lui a jadis tiré trois balles de carabine dans le corps est "un fou furieux".

Il récite une leçon

C'est alors que le fils du "fou furieux" est introduit dans la salle. L'enfant a 14 ans et va réciter une leçon que sa mère lui a apprise pour innocenter son père et faire accuser son oncle. Mais hélas, il se trompe et déclare avoir vu la scène dans le salon alors que la victime était dans la chambre. Tout ce qu'il a dit ne tient plus et le président s'autorise une petite remarque : "A la différence, moi j'ai le papier sous les yeux, je n'ai pas eu à apprendre."

Les enfants de la victime vont venir exprimer leur souffrance pour terminer cette deuxième journée et se posent la question : qui a fait quoi ?