La fête autour de cette célèbre bataille se déroulera ces 23 et 24 septembre sur le lieu même, au carrefour des communes de Bourgon et de La Chapelle-Erbrée.
Les préparatifs battent leur plein pour cette grande fête médiévale où le public sera replongé dans l'ambiance moyenâgeuse, y compris durant le repas médiéval du dimanche. Celui-ci sera préparé avec des ingrédients qui existaient à l'époque et les convives devront utiliser les couverts du Moyen Âge. En amont de la fête, ce vendredi 22 septembre, les 30 enfants des écoles des deux communes auront droit à une animation sur le maniement des armes ainsi qu'à la visite de l'exposition d'armures.
Conférence et théâtre
Pour le public, les festivités commenceront samedi à 14h par la visite de l'exposition d'armures dans la salle Bellevue. Elle sera suivie dans la même salle à 20h par une conférence sur la bataille par Monique Guégen, historienne et membre de la Société d'histoire et d'archéologie de la Mayenne. Le théâtre prendra le relais à partir de 21h30 avec l'Arc de Chailland (entrée 5 €, gratuit pour les moins de 12 ans).
Repas sur le champ de bataille
Dimanche à 10h, une randonnée partira de place de la Mairie à La Chapelle-Erbrée et une autre de la salle Bellevue à Bourgon. Les deux groupes se rejoindront près du lieu des festivités. Le repas aura lieu sur l'ancien champ de bataille. À partir de 10h, le public pourra d'adonner à des jeux médiévaux, découvrir l'art du combat avec armes médiévales, le lancer de couteaux et de haches. Un village médiéval accueillera les métiers de l'époque. Une monnaie locale, l'écu, sera battue et disponible pour la buvette et les fouées.
L'Anglois bouté à Bourgon en 1423
Il y a tout juste 600 ans, à quelques semaines près, il y eut un sacré vacarme dans les environs de Bourgon.
Une bataille de la guerre de Cent ans a eu lieu aux portes de Bourgon.
En 1423, l'armée anglaise remonte vers la Normandie après une expédition de pillage en Anjou et dans le Maine. Un butin de 1 200 bœufs et plusieurs dizaines d'otages font partie du convoi. Yolande d'Aragon, duchesse d'Anjou qui a toujours en travers de la gorge la défaite d'Azincourt (1415), parvient à mobiliser en quelques jours ses vassaux, notamment Ambroise de Lorée qui vient de délivrer Le Mans et d'assiéger Sainte-Suzanne. Elle sollicite également Jeanne de Laval et sa fille Anne de Laval qui se sont réfugiées à Vitré. Ces dernières mobilisent leurs fidèles lances (une lance est la suite d'une dizaine de personnes d'un chevalier) et envoient le jeune André de Lohéac, âgé de 16 ans.
Le 26 septembre 1423, les Anglais circulent sur l'ancienne voie romaine qui fait aujourd'hui office de frontière entre la Mayenne et L'Ille-et-Vilaine, entre Bourgon et La Chapelle-Erbrée. Coincé entre les talus, alourdi de fatigue, de matériel et de butin, le convoi se fait surprendre par la troupe française, enrichie de paysans aux armes rudimentaires mais efficaces. Les Anglais sont écrasés et perdent 1 200 hommes. Aux oreilles de l'Histoire, cette grosse escarmouche n'a pas fait grand bruit, d'autant moins que les Anglais ont repris le dessus peu après à Ivry-la-Bataille. Mais pour la petite Histoire de Laval, c'est sur le site de La Brossinière qu'au terme de la bataille le jeune seigneur de Laval André de Lohéac a été adoubé chevalier par le comte d'Aumale, avec l'épée du connétable Bertrand du Guesclin
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