En ce samedi 27 mai 2023, les gendarmes sont alertés par un automobiliste qui a remarqué la trajectoire anormale d’un véhicule. Le conducteur est repéré faisant des zigzags sur la route et il est arrêté à La Brûlatte (Mayenne). Il refuse les contrôles d’alcoolémie, est conduit à l’hôpital pour analyse de sang et enfin ramené au poste de gendarmerie.
Il va, pendant les trajets, copieusement injurier les forces de l’ordre en traitant l’un des gendarmes de "bâtard" et en se décrivant comme "ayant combattu Saddam Hussein, ayant vu des hommes mourir ". Les menaces les plus sérieuses pleuvent sur le fonctionnaire chargé de surveiller le prévenu : "Toi le blanc, je vais violer ta femme, je vais violer tes enfants… Vous les blancs vous avez violé l’Afrique."
"Il y a un diable qui m'a piqué !"
En tout début d’audience ce mercredi 14 juin 2023 à Laval, maître Buron, chargé de la défense, a tenté de faire repousser le procès pour permettre une expertise psychiatrique de son client. Le tribunal a rejeté cette demande car cela aurait été un deuxième report, le prévenu ayant refusé d’être jugé en comparution immédiate la première fois.
La présidente tente d’interroger le Guadeloupéen de 55 ans en lui demandant s’il avait bu et pourquoi. Le prévenu répond que oui car il venait de perdre deux amis. Il ne sait pas pourquoi il s’est énervé : " Il y a un diable qui m’a piqué ! " L’interrogatoire devenant inaudible, la présidente est obligée de suspendre à nouveau l’audience.
Déjà condamné plusieurs fois
Désormais et sur les conseils de son défenseur, le mis en cause gardera le silence. La présidente rappelle que le prévenu a déjà été condamné plusieurs fois pour des faits identiques de violences, d’outrages et de conduites alcoolisées.
Le ministère public souhaite sanctionner ce énième passage à l’acte et souligne que tout a déjà été tenté pour remettre cet homme sur le droit chemin.
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"Il ne buvait plus depuis deux ans"
Maître Buron décrit une personne " à bout ", qui n’a pas pu retrouver la Guadeloupe depuis quatorze ans. Pour l’avocat, son client ne buvait plus depuis plus de deux ans. Quant aux menaces, le plaideur demande la relaxe car la version du prévenu n’est pas celle des gendarmes.
Le quinquagénaire est condamné à 4 mois de prison auxquels s’ajoutent 2 mois révoqués sur une ancienne peine. Il est maintenu en détention. Son permis est annulé et son véhicule confisqué.
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