Cela faisait un moment que l'évocation du retail park sonnait comme un nouveau projet qui n'aboutirait pas sur Mayenne. La semaine dernière, l'envoi d'un courrier aux vendeurs des parcelles nécessaires à sa réalisation a mis un point final au dossier. « Mayenne ne rentre plus dans nos projets à court ou moyen terme, précise Pierre Morançais, le promoteur, qui sort de son silence après plusieurs mois. Pour relancer quelque chose, il faudrait tout reprendre depuis le début. » Autant dire que ce n'est pas demain la veille, vu le temps et l'argent déjà dépensés.
Le promoteur donne plusieurs raisons à cet abandon. « Le panneau d'affichage du permis de construire, qui doit être légalement affiché pendant trois mois sans discontinuer, a été arraché trois fois, raconte Pierre Morançais. C'est une preuve tangible que localement il y avait des velléités pour que le projet ne se fasse pas. »
Autre argument : l'impossibilité de racheter le garage Fouillet au moment où les propriétaires le souhaitaient. « Le permis de construire n'était pas purgé à cause de l'arrachage du panneau. Or, comme on savait qu'il y avait des réticences à notre venue, on s'attendait à d'autres recours, assure le promoteur. Pour se faire prêter de l'argent, il fallait que le permis soit purgé. Et acheter sans avoir la certitude d'acquérir les autres parcelles était une prise de risque considérable impossible. »
Enfin, il y a le problème de la commercialisation des cellules. « Les enseignes ne viennent pas comme ça, elles ne dévoilent pas leur jeu. » Pierre Morançais estime ainsi que trois enseignes nationales motrices ont fait marche arrière suite à des prises d'informations locales alors que des négociations étaient entamées. Et pour lui, le coût des cellules ne peut expliquer ce revirement de situation. « Nous étions très compétitifs », assure-t-il. De nombreux commerçants mayennais ont toujours affirmé le contraire
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