C'est la troisième affaire à caractère sexuel à être examinée ce jeudi 2 juin 2022 par le tribunal correctionnel de Laval (Mayenne) ; les deux premières se sont déroulées à huis clos car les victimes mineures étaient présentes. Pour ce troisième dossier, l'agression a été virtuelle.
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12 victimes
Le prévenu, âgé de 45 ans, a recherché ses proies par la voie des réseaux internet. Il doit répondre de corruption de mineur par une personne mise en contact avec la victime par un réseau de communications électroniques à l'encontre de 12 jeunes filles, toutes âgées de 14 à 15 ans.
L'homme repère ses victimes, leur fait croire qu'il est âgé d'une vingtaine d'années, construit avec elles une relation amoureuse fictive. Il leur adresse alors des scènes de masturbation les incitant alors à lui rendre la pareille.
Le pseudo Alex ou Mika
Le pseudo Alex ou Mika finit par être repéré par les parents d'une jeune fille. L'homme avoue sans difficulté ses travers aux policiers. Répondant aux questions de la magistrate, il dit n'avoir connu que sa femme dans sa vie privée et c'est au moment où les relations avec celle-ci se dégradent qu'il se lance dans la quête virtuelle de ses jeunes proies.
L'avocat plaide pour les parties civiles le traumatisme de l'une des jeunes filles et celui de ses parents qui ont vu leur fille changer et qui risque de subir, pendant longtemps, les effets désastreux de cette rencontre virtuelle.
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10 000 messages et 80 vidéos
Le procureur, après avoir rappelé les 10 000 messages et les 80 vidéos salaces adressés aux jeunes victimes, se lance dans la définition du mot "corruption". Il souligne l'évolution de sa signification : " Venant du latin corruptionem, le mot signifiait au début séduction puis est devenu avilissement." Le magistrat fait ainsi la liaison avec le prévenu, qui pour assouvir ses besoins sexuels, va tendre vers la corruption. L'homme de loi ajoute que l'on est sur la protection des mineurs et que c'est donc une faute grave.
Le quadragénaire est condamné à 18 mois de prison avec sursis. Il devra travailler, a l'obligation de se faire soigner et l'interdiction d'exercer une activité en contact avec des mineurs. Son nom figurera au fichier des délinquants sexuels et il devra indemniser les victimes.
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