De plus en plus de clubs peinent à trouver des adhérents prêts à s'impliquer dans la structure des associations mayennaises. Alors que les assemblées générales ordinaires et extraordinaires se terminent dans le secteur de la pêche, le constat est parfois flagrant.
"Si je n'avais pas repris, on aurait dû dissoudre", présente Jean-Yves Lévêque, président de la Gaule ernéenne.
"Il faut aller chercher les gens mais c'est compliqué"
"Depuis 1910, reprend-il, on a toujours eu une relève, mais là c'est dur. Ça fait six ans que je suis président et je dois recommencer. Heureusement, j'ai trouvé un vice-président qui prendra la suite. Il faut aller chercher les gens mais c'est compliqué."
Fin novembre, trois associations risquaient la dissolution. Larchamp n'y a pas échappé. Joseph Trois en fut le président durant 25 ans. "Il était grand temps que j'arrête, mais on a un problème de recrutement. À la première assemblée, on était trois. À la deuxième, cinq. Certains prennent leur carte ici alors qu'ils habitent en Bretagne ; ils ne peuvent pas faire les réunions."
Contrôler les cours d'eau
Sans association, plus d'empoissonnement des cours d'eau et plus de contrôle. "Tous les ans, on mettait 12 000 truitelles par exemple. Il va bien falloir que quelqu'un le fasse. Le risque, même si on n'en est pas encore là, c'est de voir des ruisseaux mal entretenus ou pire, abandonnés", prévient l'ancien président de Larchamp.
Ce qui désole son homologue Jean-Yves Lévêque, c'est que personne ne semble s'en inquiéter : "Tout le monde veut que des choses soient faites mais personne ne veut les faire."
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"Des pêcheurs, il y en aura toujours"
Heureusement, toutes ne sont pas concernées. À Entrammes, "le bureau a été réélu sans problème. On a quelques jeunes qui s'investissent, le secrétaire notamment. Ce sont des pêcheurs assidus qui n'hésitent pas à entrer dans le bureau", remarque Marcel Lepage, le président.
Joseph Trois conclut : "Des pêcheurs, il y en aura toujours. Mais les habitudes de pêche vont changer. S'il n'y a plus personne pour s'occuper des ruisseaux, on ira dans les étangs. Ce serait dommage de ne plus profiter de notre belle nature."
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