Laval. Future place du 11-Novembre à Laval : les commerçants des Halles enthousiastes

La Halle gourmande est l’un des éléments forts du projet de la future place du 11-Novembre de Laval (Mayenne), qui doit voir le jour à l’horizon 2025. Les commerçants actuellement installés dans les Halles du Vieux-Saint-Louis, non loin, seront prioritaires. Les réunions avec les élus sont régulières, et l’engouement au rendez-vous.

"J’ai envie de voir la lumière du jour"

C’est le cas pour Baptiste Daudet, du Gars Daudet, volailler depuis plusieurs générations. Lui se souvient de l’étal de ses grands-parents, situé à l’époque à l’endroit où a ouvert la brasserie Au Bureau. "J’étais enfant, et depuis une trentaine d’années, ici, rien n’a changé…, témoigne-t-il. Il est temps que l’on fasse quelque chose car l’endroit n’est pas adapté pour recevoir nos clients, c’est peu lumineux."

Noëlle Guillet vend ses fruits et légumes depuis bientôt quinze ans. "Ici, tout est vétuste, nous ne sommes plus aux normes… J’ai envie de ne plus être enfermée, de voir la lumière du jour et surtout d’avoir plus de passage", sourit-elle.

"Seuls ceux qui nous connaissent viennent ici"

Tous les commerçants partagent un même constat : "Seuls ceux qui nous connaissent viennent ici." "Il y a un pourcentage énorme de Lavallois qui ne savent pas que nous existons", complète l’employée du Porc de la Vallée de l’Erve, boutique présente depuis six ans et gérée par Christophe Trahay. "Un client m’a même dit un jour qu’il avait conseillé à certaines de ses connaissances de venir ici, et que ces derniers avaient eu du mal à nous trouver malgré ses indications."

"Nous croyons à ce projet"

La visibilité, souci numéro un de l’emplacement actuel. Alors avec une Halle gourmande située en plein milieu de la future place du 11, tous se réjouissent : "Ça ne sera que positif", déclare, satisfait, Baptiste Daudet. "Nous croyons à ce projet en tant que commerçants, mais aussi en tant que Lavallois", ajoute Louise Rozel du restaurant Belle Musette, dernier arrivé en date.

Un projet séduisant donc, mais pas sans quelques craintes. Notamment pour Noëlle Guillet quant aux futurs loyers de la Halle gourmande : "Le projet a l’air super, mais je l’ai dit dès le début : si on nous met des loyers excessifs, on ne tiendra pas. L’idéal serait d’en avoir un qui se rapproche de celui que j’ai actuellement. Si la Mairie fait ce qu’elle dit, ça devrait bien se passer. On leur fait confiance."

"J'espère qu'on ne subira pas trop les travaux"

Jean-François Pavoine, qui vend vins et fromages depuis quatorze ans, a plutôt la tête à préparer sa succession. Mais selon lui, "le projet était nécessaire. Attention cependant à la disparition des parkings, et surtout, j’espère qu’on ne subira pas trop les travaux…"

En attendant 2025, Baptiste Daudet prévient : "Il faut d’abord que ça continue ici. Par exemple, nous n’avons plus de poissonnier. L’idéal serait aussi de redonner un petit coup de peinture, un peu plus de visibilité. Il faut faire venir d’autres commerçants en sachant que l’autre projet suivra."