"Je vis entre la rue et la prison", déclare l’homme de 47 ans qui a été placé en détention provisoire après avoir mis en émoi toute une rue lavalloise. Entre le 23 septembre et le 28 octobre, il n’a cessé de menacer ses voisins commerçants : "Je vais te shooter, je vais faire brûler ton café à coups de mortier." Le prévenu a été jugé en comparution immédiate mercredi 3 novembre 2021 au tribunal de Laval (Mayenne).
22 mentions à son casier judiciaire
L’homme au passé chaotique a réussi à se passer de l’héroïne, mais il l’a remplacé par l’alcool. Son casier comporte 22 mentions pour outrages, violences, vols, ou encore violences sur conjoints. Le prévenu ne se contente pas de s’en prendre au gérant du bar, il injurie aussi les clients et plus particulièrement les clientes quand il juge leurs tenues trop courtes ou bien trop osées. Ainsi s’en prend-il à une jeune fille qui porte un short.
Alors les commerçants de la rue vont faire une pétition pour se débarrasser de ce mauvais voisin.
"Je leur ai fait peur pour avoir la paix"
Il a beau dire aux policiers venus l’arrêter qu’il n’a pas les moyens d’acheter un mortier, n’ayant pas de carte de crédit, il est placé en garde à vue où l’on constate son fort taux d’alcool : plus de 2 grammes !
L’accusé se défend en disant qu’il avait besoin de repos pour aller travailler et reconnaît son mauvais caractère et son penchant pour la bouteille. "Ce n’est pas parce que j’ai un sale regard que je les insulte avec mes yeux… Je leur ai fait peur, c’était le but pour avoir la paix."
Maître Robert est le défenseur des victimes. D’emblée, il qualifie les faits : "Ce n’est pas un conflit de voisinage, c’est une infraction pénale. Cela fait des mois que mes clients vivent dans la peur et cela peut très mal finir." La procureure et les magistrats sont sur la même longueur d’onde : il y a danger pour les victimes.
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Sept mois de prison ferme
La peine prononcée est de sept mois de prison ferme avec maintien en détention et sans aménagement. Les victimes se voient allouer chacune 1 000 euros en réparation des dommages subis et au titre de l’article 61. La présidente aura un dernier conseil pour le condamné : "Mettez à profit ces mois pour changer de lieu d’habitation quand vous sortirez."
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