La fatigue commence à s’estomper. Audrey Quenneville et Denis Gicquel sont rentrés en Mayenne respectivement les 4 et 6 septembre après plus de quinze jours passés aux Antilles. "C’était deux semaines très intenses", confient d’une même voix les deux sapeurs-pompiers volontaires.
Alors que la crise Covid-19 frappe toujours de plein fouet l’outre-mer, ils s’étaient portés volontaires pour aller prêter main-forte aux équipes de secours. Une première mission extérieure pour les deux Mayennais.
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"Avec le décalage horaire, la chaleur, l’humidité, c’était difficile"
"On est parti le 20 août", raconte Audrey Quenneville. Aide-soignante de formation et sapeur-pompier volontaire dans les centres de Mayenne et Lignières-Orgères, la jeune femme de 24 ans a été affectée à Basse-Terre en Guadeloupe.
"J’ai fait du renfort en caserne et de l’aide au brancardage dans les hôpitaux." Elle assurait aussi des missions de logistique. "Je faisais des allers-retours entre l’hôpital et la pharmacie pour ramener les bouteilles d’oxygène vides et en récupérer des pleines."
"J’étais préparée à ça, assure Audrey Quenneville. Je connaissais les protocoles Covid pour les avoir déjà appliqués en Mayenne." Seule différence ? "L’intensité des journées. J’étais mobilisée de six à huit heures par jour mais avec le décalage horaire, la chaleur, l’humidité, c’était difficile. Et là-bas, le confinement et le couvre-feu étaient toujours en place donc on ne pouvait pas souffler."
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Des gardes de 12 heures
De son côté, Denis Gicquel a été envoyé en Martinique. "J’étais à la caserne de Rivière-Salée, un des deux centres de secours de l’île uniquement affecté aux Covid", explique l’agent de maintenance et d’entretien pour la Croix-Rouge et pompier au centre de Fontaine-Couverte.
"Je n’ai fait quasiment que des interventions Covid, qui sont plus longues que des interventions classiques car il y a tout un protocole d’habillage, de déshabillage… c’est fatigant." Il assurait des gardes de 12 heures. "Je faisais 12h de nuit, puis j’avais 48h de repos avant de reprendre une garde de 12h de jour avec 24h de repos. Je n’étais pas habitué à ce rythme."
Prêts à repartir en mission extéireure
Malgré la fatigue, les deux sapeurs-pompiers se disent prêts à repartir en mission extérieure. "C’est une expérience très enrichissante. On a pu rencontrer des pompiers de partout."
Après leur départ, Audrey Quenneville et Denis Gicquel ont été relayés par de nouvelles équipes venues de métropole. "La situation commençait à s’améliorer quand on est repartis. Pour preuve, les renforts diminuent, donc c’est bon signe."
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