Joueuse à Gorron (Mayenne), résidente de Laval, des tournois en Grande-Bretagne, en Belgique et dans le sud de la France… À 17 ans, Tiphaine Crévenat voyage beaucoup pour pratiquer son sport, le tennis fauteuil.
Classée septième parmi les joueuses françaises, elle a remporté son premier tournoi international le 31 juillet dernier à Nice, lors du trophée Giammartini, où elle a uniquement affronté des garçons. « Je suis la seule fille en juniors, donc je joue souvent contre eux. Je commence à m’y habituer, c’est un challenge en plus », raconte-t-elle.
Repérée par la fédération française de tennis
Tiphaine Crévenat joue depuis deux ans à Gorron. « Je m’entraînais une heure par semaine à Saint-Berthevin jusqu’en 2019, mais j’ai besoin d’un entraînement spécifique. Il n’y avait qu’à Gorron où un entraîneur voulait bien s’occuper de moi. Depuis, je m’entraîne quatre heures par semaine », explique la joueuse.
C’est d’ailleurs là-bas qu’elle a été repérée par la fédération française de tennis pour disputer des tournois à grande échelle.
Un emploi du temps chargé
Lycéenne à l’Immaculée Conception, Tiphaine Crévenat doit concilier ses études et son envie de devenir une athlète de haut niveau. « Ça peut m’arriver de rater beaucoup de contrôles, mais les études restent les plus importantes. J’aimerais vivre de ma passion, être une athlète, mais c’est très dur aujourd’hui. Seules les vingt premières peuvent se le permettre grâce aux sponsors. En attendant, je compte faire des études dans les sciences », confie-t-elle.
De son côté, la joueuse gorronaise ne compte qu’un sponsor pour ses entraînements. « Lors des tournois, c’est ma famille qui prend en charge les coûts », détaille-t-elle.
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« Les pompiers venaient plusieurs fois sur le court »
Tiphaine Crévenat a commencé le tennis très tôt, dès ses sept ans. À peine une année plus tard, elle devenait championne départementale. Jusqu’à ce que la maladie de Charcot Marie Tooth se manifeste.
« C’est une maladie génétique que j’avais dès ma naissance. J’ai continué à jouer tant que je le pouvais. Les pompiers sont même venus plusieurs fois sur le court pour m’aider, jusqu’à ce que je ne puisse plus continuer. J’ai alors découvert un autre monde, celui du handisport. J’ai vu des personnes aux destins différents. Je ne me sentais plus seule », assure Tiphaine Crévenat.
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