Au sein du Gaec des Rossignols, Catherine Mahé produit des huiles essentielles bio pour des grossistes et des laboratoires cosmétiques.
La Rossignolière est un Gaec de 108 hectares, sur la commune de Saint-Thomas-de-Courceriers, exploité par trois associés. Il produit du lait et du blé meunier. Toute la production est certifiée bio depuis 20 ans.
En ce qui concerne la production de plantes médicinales, l’ingénieure agronome a fait le choix de ne produire qu’un petit nombre d’espèces sur des surfaces relativement importantes (0,3 à 2 ha de chaque, cinq hectares en tout), afin de pouvoir mécaniser la culture. Sont cultivés la camomille romaine, le pavot de Californie, la mélisse, la menthe poivrée, la coriandre, l’estragon, le bleuet, l’immortelle d’Italie et la mauve.
Les plantes sont transformées dans les installations de la ferme au Hallier, à Saint-Pierre-sur-Orthe. Un séchoir, construit en bois non traité et local, offre une aire de 70 m² pouvant sécher un demi-hectare de plantes. Il fonctionne à l’énergie solaire grâce au toit de tuiles noires exposé au sud. Un isolant permet de récupérer la chaleur qui sera insufflée sous les plantes grâce à une turbine. "Le séchage s’effectue à une température de 30°C sans énergie fossile. Il faut compter entre une semaine et dix jours selon la météo.
Un séchoir et une distillerie alimentés en circuit fermé
En contrebas du séchoir, la distillerie est aménagée dans une ancienne grange. Un générateur de vapeur basse pression fonctionnant au feu de bois provenant des 15 kilomètres de haies du Gaec alimente deux cuves de 1 000 litres où sont versées les plantes fraîchement récoltées. De la condensation sortiront l’eau florale et l’huile essentielle séparées grâce à un essencier florentin.
Séchoir et distillerie sont liés : l’énergie libérée par la distillation est récupérée pour le séchage des plantes. Leur parfum extrait, ces dernières sont retirées de la cuve et finiront en compost. Chaque distillation dure en moyenne trois heures.
En 2020, malgré la sécheresse, la distillerie a produit 10 kg d’huile essentielle de camomille, douze à quinze tonnes d’eau florale (camomille, bleuet, mélisse), et huit tonnes de diverses plantes séchées.
Peut-être des essais sur des plantes plus méridionales
Et de préciser immédiatement que "les terres du Gaec ne sont ni irriguées, ni labourées. Le travail superficiel du sol évite l’évaporation".
Formation de futurs herboristes
Les autres associés du Gaec soutiennent l’activité plantes médicinales pour le suivi administratif et les opérations mécanisées. Catherine Mahé emploie une salariée toute l’année, ainsi que deux à trois personnes en renfort pour la saison de désherbage (mars à juin) et pour la cueillette (juillet).
La production (plantes séchées, eaux florales et huiles essentielles) est vendue aux grossistes, à l’industrie cosmétique ou directement aux laboratoires.
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