Ils étaient une petite dizaine à débrayer devant l’hôpital de Laval, le vendredi 9 juillet. Entre 13 h et 15 h, les 26 agents du service de neurologie se sont relayés pour demander le maintien d’un poste d’aide-soignant dédié à la restauration.
Le poste avait déjà été supprimé en novembre 2019, date à laquelle le service de neurologie s’est réorganisé pour accueillir 20 patients uniquement de cette spécialité, alors qu’auparavant il accueillait aussi des patients en cardiologie.
« Pour que le poste soit maintenu, il faut un minimum de 22 lits. Avec 20 lits, la direction considère que le ratio entre le nombre de lits et de soignants n’est pas assez élevé », précise Maxime Lebigot, secrétaire adjoint du syndicat Force Ouvrière (FO).
De 20 à 26 lits
Les derniers mois, en raison de la crise sanitaire, le service de neurologie a accueilli six nouveaux lits de médecine générale. Avec un total de 26 lits, le poste d’aide-soignant dédié à la restauration était alors revenu.
Depuis le 1er juillet, et le retour du service à la normale, le poste a une seconde fois disparu. C’est ce que dénoncent les agents du service, qui souhaitent sa pérennisation.
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Qualité des soins et charge de travail
Car, derrière ce poste, c'est la qualité des soins dispensés par le service de neurologie qui est en jeu.
« Ce poste est essentiel pour surveiller l’alimentation des patients, qui peuvent faire des fausses routes ou avoir des troubles graves de la déglutition, alerte Virginie, aide-soignante dans le service de neurologie. Un suivi alimentaire, réalisé par une même personne tout au long de l'hospitalisation, est essentiel et fait partie des soins de rééducation. »
Au-delà des soins, la suppression du poste préoccupe d’autant plus les soignants que leur charge de travail s’alourdit. « S'occuper entièrement de la restauration nous demande un gros travail supplémentaire, en journée comme la nuit. Nous avons donc moins de temps à consacrer à chaque patient », poursuivent les agents.
Soutenus par le syndicat FO, les soignants du service de neurologie attendent encore une réponse de la direction de l’hôpital de Laval. « Nos demandes sont, pour le moment, restées sans réponse », conclut Maxime Lebigot.
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