Pour la première fois depuis plusieurs années, en 2020, le nombre de médecins a été plus important à s'installer en Mayenne qu'à en partir. Des effets positifs se ressentent aussi au niveau des spécialités. Le point sur la démographie médicale avec le président du Conseil de l'Ordre des médecins, le docteur Gilles Ollivier.
Ne plus parler de désert médical
C’est un cri du cœur du président du Conseil de l’Ordre des médecins de la Mayenne.
Le docteur Gilles Ollivier concède toutefois que les médecins mayennais suivent sans doute plus de patients qu’ailleurs.
Des perspectives encourageantes
On le savait déjà, l’année 2020 s’est achevée sur un solde positif en matière de médecins généralistes, une première depuis longtemps. Pour l’instant, l’année 2021 s’équilibre en arrivées et en départs (deux de chaque). Reste à savoir ce qui se passera au printemps et en fin d’année, les deux périodes où ça bouge le plus.
Mais le docteur Gilles Ollivier croit beaucoup en l’accueil d’internes par les médecins mayennais, un accueil qui augmente ces dernières années.
Des arrivées en prévision
Autre signal positif : deux médecins doivent arriver à Laval, en lien avec le projet Saint-Julien. Un médecin pourrait aussi arriver de Lille. « Cela peut avoir un effet boule de neige. »
Et la Mayenne et sa campagne pourraient également attirer de jeunes médecins, après cette éprouvante épidémie qui a mis en lumière le besoin de retour à la nature.
Des spécialités renforcées
Par ailleurs, à l’hôpital et à la polyclinique du Maine, des services comme la chirurgie digestive, la diabétologie, la cardiologie et l’urologie se sont bien renforcés avec des spécialistes « de qualité ».
D’autres idées pour attirer
Ne croyant pas du tout à la contrainte, l’Ordre des médecins continue son travail de concert avec le Département pour montrer les attraits de la Mayenne.
Le docteur Gilles Ollivier assure aussi que des actions germent en ce moment pour le secteur de Loiron-Port-Brillet, sans vouloir en dire plus.
Des partenariats à nouer avec Rennes
Au niveau de l’accueil d’internes, le Sud-Mayenne bénéficie clairement de la proximité d’Angers.
Pour le Nord-Mayenne, il va falloir se tourner vers le CHU de Rennes. Mais pour l’instant, le Covid bloque les rencontres qui devaient s’opérer avec les deux ARS des Pays de la Loire et de Bretagne. Car c’est bien toute la difficulté : la frontière régionale.
Des solutions alternatives
Quatre infirmières de pratique avancée sont formées en Mayenne. « Pour prendre une pathologie comme le diabète, on voit nos patients tous les trois mois. Avec un bon relais sur le terrain, on pourrait les voir seulement une fois par an », souligne le président du Conseil de l’Ordre.
Des médecins se font aussi accompagner d’assistants médicaux.
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