La violence a débuté il y a quatre ans. A l'époque, sa compagne attendait leur premier enfant. En tout, une quinzaine d'actes de violences sont dénombrés jusqu'à cette journée du 11 janvier 2020.
Le couple, qui est pacsé, se rend alors à Rennes pour acheter un lave-vaisselle. Tout se passe bien mais sur la route du retour, les deux se fâchent. Lui aurait préféré revenir avec une console de jeux vidéo qui lui faisait les yeux doux.
Un coup de poing au visage
Une fois chez eux, à Loiron-Ruillé (Mayenne), l'homme se met à l'apéro avec un ami. Le ton monte quand sa compagne lui reproche de tarder à installer le nouvel appareil dans la cuisine. L'ami tente de s'interposer, en vain.
L'homme assène deux gifles, puis un coup de poing au visage de sa compagne. Vers minuit, celle-ci appelle la gendarmerie par deux fois. Au téléphone, elle crie.
Au volant avec 1,52 g d'alcool par litre de sang
Très alcoolisé (1,52 g d'alcool par litre de sang) et en chaussettes, l'homme part en voiture et tombe nez à nez avec les forces de l'ordre. Il est interpellé.
Le lendemain, sa compagne porte plainte et annonce qu'elle souhaite se séparer de lui. A cause des coups, elle se voit attribuer 14 jours d'ITT. Selon elle, ce n'est pas la première fois qu'il est violent, que ce soit en gestes ou en paroles. Leurs deux enfants eux, n'assistent qu'aux échanges de grossièretés.
Lui explique qu'elle est jalouse de son ex-conjointe, avec laquelle il a deux grands enfants. Il est placé sous contrôle judiciaire avec une obligation de soins.
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"J'ai été très violent"
Ce jeudi 4 juin 2020, ce chauffeur routier qui, depuis, a perdu son emploi, est jugé au tribunal de Laval. Sa victime est présente. "Je reconnais ces faits avec beaucoup de honte, s'exprime-t-il, avant de fondre en larmes. J'ai été très violent."
Le président du tribunal souligne les efforts fournis depuis janvier :
Vous semblez prendre très à cœur votre obligation de soins."
A la barre, la victime témoigne : "Aujourd'hui, on essaye de bien s'entendre pour les enfants, je pense à eux avant tout." "Elle a pris conscience des efforts fournis par monsieur", ajoute son avocat.
"Continuer de voir mes enfants"
Le prévenu a poursuivi :
Je vais respecter ses choix, je veux que l'on continue de bien s'entendre. J'espère qu'avec les démarches que je fais et que je continuerai de faire... (silence). Je veux avant tout continuer de voir mes enfants."
Le substitut du procureur, qui souligne que "la violence n'est pas acceptable" et que "les faits sont reconnus", demande un an de prison avec sursis probatoire pendant deux ans et obligation de soins et de travail.
Finalement, le tribunal condamne le prévenu à une peine de six mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, avec obligation de soins et de travail.
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