Le monde équestre subit de plein fouet la crise du Covid-19. Au Domaine des Ecuyers de l'Histoire, à Sainte-Gemmes-le-Robert, le moral est en berne. Et à double titre pour ce centre spécialisé dans la monte historique abritant également la troupe de spectacles créée par Emeline Macret et Michaël Sadde.
" Depuis la mi-mars, tout a été fermé. Les cours et les balades sont annulés. En plus, on avait des stages prévus pour les vacances de Pâques. Les seules rentrées d'argent proviennent des quatre chevaux que nous avons en pension.
Cela représente un gain de 600 euros qui permet de payer la nourriture des chevaux. A titre de comparaison, en 2014 où il avait fait très beau, nous avions gagné 5 000€ en stages ", explique Emeline Macret, responsable du centre et enseignante.
45 000 euros de spectacles en moins
Exit aussi les prestations artistiques de la troupe des Ecuyers. Médiévales de Dinan, tournoi à la mi-juillet en Roumanie, tout a été annulé.
" Je devais aussi participer à un rassemblement à Osborne en mai et Michaël à un tournoi en Ecosse. Au total, cela représente une perte de 45 000 euros.
Les assurances ne couvrent pas le risque de pandémie et notre association étant à la fois sportive et culturelle, elle ne rentre dans aucunes cases prévues par le gouvernement. "
Proposer de l'équicoaching
Si l'activité du centre s'est ralentie, y compris pour les dix-huit chevaux présents, sa gérante pense à la reprise et à l'avenir. Avec Quentin Laurent, un des jouteurs des Ecuyers, gérant de la société EC consulting, le centre va diversifier ses activités en proposant de l'équicoaching. La salle d'armes du centre a été transformée en salle de réunion et les deux activités, centre équestre et spectacle, sont regroupées au sein d'une seule société, le Domaine des Ecuyers de l'Histoire. Sur la page Facebook, le centre propose de bons chevaux pour sa clientèle.
" On pense aussi aux entreprises pour proposer des formations aux managers, on prévoit des stages de quatre ou cinq cavaliers car on privilégie la qualité à la quantité. On essaie de se réinventer. Dans l'armée, il y a un adage qui dit : s'adapter c'est dominer. "
" Mais les charges restent lourdes. Nous attendons l'aide du gouvernement pour les centres équestres. Pour une fois, les deux branches de la filière courses et équitation font cause commune.é
On compte aussi sur l'aide du Département et des organisations mayennaises pour nous faire travailler soit pour l'animation de lieux publics, soit dans les collèges.
" Nous souhaiterions aussi animer plus de châteaux privés en Mayenne afin de faire découvrir notre magnifique patrimoine. " Solidarité locale et limitation des frais, comment résister à ce message ?
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