Les Mayennais respectent le confinement. C'est ce que montre le paysage au niveau du péage de La Gravelle où sept gendarmes sont présents pour effectuer des contrôles. Une brise d'air frais, un grand soleil mais très peu de voitures à l'horizon. "C'est le même constat sur la D57 et à Mayenne. Il y avait plus de monde hier (ndr : vendredi 3 avril)", ajoute le lieutenant-colonel Langlois, commandant en second du groupement de gendarmerie de Laval.
Les gendarmes sont précautionneux : gants, gel hydroalcoolique, mètre de sécurité et certains portent même une visière en plastique. Ils demandent aux automobilistes de montrer les attestations dérogatoires à travers la fenêtre.
Entre 11h et 12h, une soixantaine de véhicules ont été contrôlés. "Les règles de confinement sont bien respectées dans le département même si les documents ne sont pas toujours bien remplis", admet la préfecture.
Les gendarmes scrutent méticuleusement : assurance, permis de conduire, attestation dérogatoire, attestation employeur et même un appel au cabinet médical pour vérifier la justification. A 12h15, deux infractions avaient été commises.
Les gendarmes et policiers contrôlent en continue les flux routiers mayennais : D57, A81, RN12, RN162, D771... Ils sont aussi "vigilants sur les agglomérations".
Des contrôles s'effectuent aussi en centre-ville durant le week-end.
"Hier, au péage de La Gravelle, il y a eu quelques infractions avec des gens qui partaient s'oxygéner. A chaque mauvaise justification, c'est une amende", explique le lieutenant-colonel Langlois.
Depuis le début du confinement , plus de 20 000 contrôles ont été effectués selon la Préfecture. 5% ont terminé par une verbalisation.
Du côté de la gendarmerie, aucune récidive n'est à signaler en Mayenne.
Manque de cohérence
Certaines situations portent à confusion. Elles ne sont pas appréciées de la même façon par les gendarmes présents sur deux contrôles différents.
Une mère de famille faisait une moitié de chemin pour amener ses enfants à leur père. Elle est passée sans soucis au péage de la Gravelle. Quelques dizaines de minutes plus tard, elle repasse au péage mais dans l'autre sens. Les enfants sont toujours dans le véhicule. "Ils ne m'ont pas laissé passer. Les enfants ne verront pas leur père", décrit-elle à un jeune gendarme, désemparé par la situation.
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