« Nous sommes un peu en colère d'apprendre cela à 20h. » Eric Jouanen, président de l'Union de métiers de l'industrie et de l'hôtellerie (UMIH) en Mayenne a reçu beaucoup d'appels d'adhérents pour essayer de mieux comprendre la situation.
Edouard Philippe, le Premier ministre, a annoncé la fermeture des cafés, restaurants et des commerces non indispensables à partir de ce soir, samedi 14 mars à minuit.
« Toute la profession prend un coup de massue, reprend Eric Jouanen. La gestion des produits frais, des clients qui avaient réservé pour demain (ndr : dimanche 15 mars), et du personnel, va être chamboulé. »
À lire aussi
Timing critiqué
Les risques ne sont pas remis en cause. Il s'agit de la santé publique. Le timing est critiqué. « A 20h, les restaurateurs sont déjà dans leur service. »
« Je l'ai appris par des appels de clients en panique », explique le patron de l'Aromance, un restaurant du centre-ville de Laval. Des conséquences qui font déjà peur. « Je ne sais pas comment je vais faire. C'est très compliqué pour les stocks. On a des salariés. C'est catastrophique », commente-t-il dans un état entre l'adrénaline du service et la panique liée à l'annonce.
Ce patron a pris la décision de donner ses fruits et légumes aux clients du restaurant, en libre-service.
Si les bars lavallois affichent une bonne fréquentation ce soir, il y a des réductions sur les produits pour terminer les stocks et limiter les pertes. « J'ai interdiction de changer les fûts de bière ou d'ouvrir de nouvelles bouteilles de vin », explique un salarié de l'After Work. Pour autant, le bar a effectué « un samedi potable ».
Les aides
Cette annonce « change les plans » de Peguy et Cédric, gérants du Boogie Jam. « On attend les aides. On doit agrandir notre terrasse dans deux semaines. On n'a pas eu le temps de s'y préparer. On reste positif malgré tout. »
« Mon patron m'a dit que l'on devait compter sur les aides de l'Etat », commente le salarié de l'After Work.
L'UMIH se réuni lundi matin afin de « montrer que l'on reste ensemble et qu'on est là pour aider », assure Eric Jouanen.
Incertitudes
Le temps de fermeture, « jusqu'à nouvel ordre », inquiète les restaurateurs. L'impact peut être difficile à encaisser. « Deux semaines, ce serait énorme ! »
Une interrogation reste : la vente a emporter. « Si on ne nous interdit pas de le faire, on le fera. On va voir pour peut-être travailler avec des livreurs », réfléchissent Annabelle et Stephen, gérants de Snack Shack.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.