Le jeune homme arrive à la barre à l'aide d'un déambulateur. Le tribunal lui reproche d'avoir été contrôlé positif au cannabis lors d'un contrôle de police à Laval en juin 2012. A l'époque, une forte odeur de cannabis avait été observée à l'intérieur du véhicule par les forces de l'ordre.
Devant les juges, le prévenu ne nie pas. Il reconnait fumer jusqu'à huit joints par jour. Le jeune homme explique néanmoins ne pas le faire pour le plaisir. Il explique souffrir d'importantes douleurs dorsales, causées par un accident du travail courant 2012. « J'ai essayé avant plusieurs médicaments, tous avec des effets indésirables. La morphine me faisait vomir, l'Atarax me faisait dormir quinze heures… », indique-t-il.
Si elle comprend la douleur du prévenu, la vice-procureur pointe du doigt l'irresponsabilité du conducteur. « Si vous n'avez pas les réflexes et que vous percutez un enfant, qu'allez-vous dire aux parents ? », poursuit-elle, demandant deux mois de prison assortis d'un sursis simple. L'avocat du mis en cause sort lui de sa manche un décret de juin 2013 reconnaissant l'usage thérapeutique du cannabis.
Le tribunal se montrera clément. Il accorde l'aide juridictionnelle provisoire au prévenu. Ce dernier écope tout de même d'une suspension de six mois de son permis.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.