Florim Shehu n’a pas changé : il a conservé le même enthousiasme communicatif. « Tout va bien, je suis très content », sourit l’homme qui a sauvé la vie de deux familles de la noyade à Changé. Ce samedi 9 juin 2018, il avait risqué sa vie pour celle des autres, bravant l’orage et les flots d’un petit ruisseau transformé en torrent.
Un acte « humanitaire » pour ce solide gaillard de 34 ans. « Si un jour ma famille a besoin d’aide, je suis sûr que quelqu’un viendra », glisse ce père de deux enfants, avec espoir et humilité. Celui qui a quitté le Kosovo il y a cinq ans a depuis recroisé la route des rescapés, étrangers comme lui. Une famille réside à Nantes, l’autre à Laval. « Quand je les ai revues, il y avait de l’émotion. Le jour des inondations, leurs visages étaient choqués. Maintenant, ça marche. C’est ça la vie. »
La Peugeot 205 blanche de Florim Shehu avait sombré dans le lavoir. On voit l'arrière du véhicule au second plan, derrière les barrières.
Pour Florim Shehu, ça va plutôt bien également. Encore sans papiers il y a un an, le Kosovar a obtenu un titre de séjour d’un an en septembre dernier. « La vie, ça change à 1 000 % », se réjouit le Changéen, qui devrait renouveler ses papiers en septembre. « Pour les enfants, c’est réglé. J’attends pour moi et ma femme. » Depuis, il a trouvé du travail, s'est marrié et s'est acheté une nouvelle voiture pour remplacer son ancienne Peugeot 205 engloutie par les flots.
Désormais, il aimerait être naturalisé. « Je l’espère car je suis bien intégré. Mais j’attends et je respecte l’administration », conclut le sauveteur.
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