« Ouvrir entre midi et deux, on a tous essayé mais ça ne donne rien », lance catégorique Isabelle, la patronne de Boy and Girl. Et ses collègues de la rue Aristide Briand à Mayenne sont nombreux à le confirmer. « À partir de 12h, il n’y a plus personne. La pause déjeuner à Mayenne, c’est sacré. Les gens ne vont pas en ville faire les magasins », résument-ils.
Faible fréquentation
La faible fréquentation des magasins entre 12h et 14h n’incite pas les commerçants à laisser leur pas de porte ouvert. « Le midi, les clients font beaucoup de repérage ou lorsqu’ils achètent, c’est sur un coup de cœur », explique Christophe de 21e Rue, une boutique pour homme qui a testé l’ouverture méridienne pendant deux ans mais s’est finalement « adaptée au commerce local ».
Pour ce patron comme pour sa voisine d’en face, Johanna de Une copine m’a dit, il faudrait pour que cela fonctionne que davantage de boutiques jouent le jeu. « C’est soit tout le monde, soit personne. Les gens ne se déplacent pas pour deux boutiques. »
Rentabilité et amplitude horaire
Si la problématique de la rentabilité est avancée, l’amplitude horaire des employés comme des patrons est largement mise en avant. « Je suis ouverte six jours sur sept, avance la gérante de Valége. Je travaille seule et le temps du midi me permet aussi de faire des choses chez moi pour pouvoir profiter de ma famille lorsque je rentre après la fermeture de 19h. »
Mais le problème se pose aussi pour les grandes surfaces de vente hors centre-ville. « Nous sommes ouverts le samedi midi et c’est tout. Les autres jours, il n’y a personne », affirme Julien Mousset, responsable d’Intersport et Blackstore.
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