Laval. Astérix - Le domaine des dieux

César, à bout de patience, a décidé de détruire coûte que coûte l’unique village gaulois qui n’est pas encore devenu gallo-romain. Pour cela, il a imaginé un plan diabolique : faire construire une luxueuse résidence romaine dans la forêt qui borde le village. De cette manière, pense-t-il, les Gaulois irréductibles vont être, peu à peu, rongés par le confortable mode de vie des Romains.

Depuis 1959 et la publication du premier ouvrage de René Goscinny et Albert Uderzo, narrant les aventures très amusantes d’Astérix et de son compère Obélix, le succès, voire le triomphe ne s’est jamais démenti. Dans cette nouvelle adaptation, c’est Alexandre Astier (Kaamelott) qui a écrit le scénario et coréalisé le film avec Louis Clichy (qui a fait ses classes chez Pixar !). En choisissant l’animation en 3D et des dessins très proches de l’original, il a réussi un film plein de fantaisie, mené à un rythme soutenu, et d’une drôlerie irrésistible.

Les amateurs des BD retrouveront l’univers de leurs auteurs, les autres découvriront une œuvre colorée, avec des dessins superbes, des gags hilarants, des personnages pittoresques (tout comme leurs noms) et une satire de notre société très pertinente. En restant fidèle aux grandes lignes de la BD, Alexandre Astier y a ajouté des éléments de son cru, qui donnent une touche moderne à l’ensemble.

On retrouve dans le film la satire caustique de l’époque qui figurait déjà dans la BD, avec les revendications syndicales incessantes, les discours alambiqués des hommes politiques et des délégués du personnel, et, surtout, la satire de notre société de consommation qui détruit toutes les valeurs pour les remplacer par une seule : l’argent.