Laval. Interstellar

La terre est devenue presque stérile, et la poussière envahit tout. Cooper, un ancien pilote, est devenu fermier, comme la plupart des hommes. Veuf, il élève seul son fils et sa fille. Celle-ci croit qu’un fantôme cherche à entrer en contact avec elle. Pour la raisonner, Cooper lit les soi-disant messages et y trouve les coordonnées d’un lieu en plein désert. Il s’y rend et découvre une base secrète de la Nasa. Sur place, on lui parle d’un projet d’exploration de l’espace, à la recherche d’une planète habitable pour les humains. Cooper accepte d’en être le pilote.  

Entre 2001, l’odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick, et Gravity, d’Alfonso Cuarón, le dernier film de Christopher Nolan est un splendide opéra visuel qui interroge le spectateur sur sa responsabilité dans la destruction de la nature et sur l’au-delà. La beauté des images, soulignée par une musique éblouissante, vient accompagner une action, sans cesse renouvelée par différentes péripéties, maintenant un suspense constant. Malgré sa longueur, le spectateur demeure cloué sur son fauteuil tant le spectacle est grandiose. 

L’interprétation est sensationnelle, Matthew McConaughey confirmant qu’il est un des meilleurs comédiens de sa génération, et il est entouré d’excellents acteurs. Les explications scientifiques viennent soutenir l’action, mais elle sont, parfois, un peu ardues.

Sans insister sur les responsabilités des hommes dans la destruction de leur planète, le cinéaste interroge sans cesse l’au-delà... pour finalement renoncer à y trouver Dieu. Dommage ! Ce film magnifique parle avec émotion de l’amour paternel et de la transmission.