Dans cette crise du lait contaminé aux salmonelles, comment avez-vous géré le volet social ?
L’activité s’est arrêtée début décembre sur le site de Craon. Nous avons trouvé des solutions pour tous les salariés. Le 5 février, un accord de mobilité était mis en place, grâce au dialogue avec les partenaires sociaux. Le site de Craon comptait 245 salariés. 146 ont repris le travail à Craon, avec le retour d’une production pour des analyses. 71 ont bénéficié d’une mobilité interne définitive, dans un rayon de 50 km autour de Craon. Une douzaine sont à Vitré, une autre douzaine à Retiers, et une dizaine à Laval. Une dizaine de salariés ont bénéficié d’une retraite anticipée.
Quand la production reprendra, les effectifs de Craon reviendront-ils au niveau d’avant la crise ?
L’objectif est de faire revenir les salariés à Craon. D’ici septembre, nous espérons le retour de plusieurs dizaines d’entre eux. Pour le moment, seule la production de poudre de lait pour adultes a repris. 70% de l’activité du site de Craon est destinée à l’export. Les premières demandes de l’étranger sont plus conséquentes que ce qu’on imaginait.
Le site de Craon pourra-t-il retrouver ses effectifs d’avant la crise, alors que l’une des deux tours de séchage est définitivement arrêtée ?
Les deux tours n’avaient pas la même activité. La tour 1 était réservée à des lots très spécifiques, avec une production moins importante. La tour 2, plus récente, fabrique des poudres plus simples. L’activité ne se résume pas aux tonnages. Elle dépendra aussi du niveau de reprise des produits à l’international.
32 postes sont en revanche menacés à Torcé, à la suite de la contamination. Pourquoi ?
Le 5 juin, un plan de réorganisation de l’activité commerciale a été présenté au siège de Lactalis Nutrition Diététique à Torcé en Ille-et-Vilaine. Des commerciaux, rattachés à Torcé, étaient chargés de vendre la marque Milumel dans les grandes et moyennes surfaces (GMS), d’autres étaient délégués diététiques pour Picot dans les crèches, pharmacies. Au début de la crise, ils ont participé aux procédures de retrait. La production n’est pas repartie. 32 postes de commerciaux sont supprimés. En mai, nous avons lancé un accord de mobilité. Sept ont accepté de travailler dans d’autres branches commerciales du groupe Lactalis. Quelques-uns pourront bénéficier de retraites anticipées. Pour l’instant, nous devons encore trouver des solutions pour 25 salariés.
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