Des salariés de l’entreprise Thiol vous ont contactés, vous et votre épouse, pour demander votre aide. Que leur avez-vous répondu ?
Nous n’avons aucun levier. L’agrément a sauté. Nous n’avons pas les moyens d’action car Georges Thiol a 100 % des parts avec sa femme. On ne peut pas s’imposer. Ce que je conseille aux salariés, c’est de constituer un comité de soutien et de prendre un avocat car on n’est sans doute pas au bout de nos surprises. Maintenant, il va tout faire pour que l’entreprise ne puisse pas lui survivre. Il a déjà commencé, il est en train d’épuiser les ressources de l’entreprise. Il n’a rien prévu pour la transmission.
Que pensez-vous de toute cette histoire ?
Avec ma femme, on a fait tout ce qu’on a pu. Mais tout n’a pas été fait pour sauver l’entreprise. Nous avons eu de très bons contacts à un moment donné avec l’administration. Mais ça a coincé au-dessus. Je pense qu’on a voulu fermer l’entreprise. Des gens n’ont pas réglé ce qu’ils devaient. Tout est écrit, maintenant on va demander des comptes. Parce que, quelle a été l’issue de la descente de gendarmes début 2017 ? Une condamnation pour fraude. Mais est-ce qu’au final, Georges Thiol est arrêté dans sa mauvaise gestion ? Ce n’est pas juste une amende qui allait changer quelque chose. En juillet 2016, on avait pourtant porté plainte auprès du procureur. On a signalé qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas dans l’entreprise Thiol. Le 12 septembre 2016, on a réécrit au procureur mais toujours rien. Après, il y a eu concomitance de plusieurs choses.
Pour vous, votre père n’est plus capable de gérer l’entreprise ?
Georges Thiol a le syndrome du fondateur. Quand vous faites quelque chose, vous devenez ce quelque chose. L’entreprise, c’est Georges Thiol. Mais il n’est plus percutant comme avant. Il n’est plus apte à gérer l’entreprise. On avait trouvé un client qui pouvait générer 100 000 € de chiffre d’affaires. On a mis un an à mettre ce produit au point. Le projet a été refusé alors que tout était prêt à démarrer. Sa seule explication : on ne veut pas, on ne peut pas. Ce n’était pas son idée, donc ce n’était pas la bonne. On est dans une déraison totale. La gestion et tout ce qu’il avait mis en place mettaient en péril l’entreprise. Pervers narcissique, il vous met la tête à l’envers, vous devenez presque une victime consentante. Il a cette faculté de vous mettre mal à l’aise devant témoin. C’est malsain.
Retrouvez l'intégralité de notre interview dans Le Courrier de la Mayenne, paru jeudi 24 mai.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.