Au départ, l’objectif est de moderniser et simplifier les démarches. A l’arrivée « c’est vraiment la grosse galère » constate amèrement Philippe Boisgontier, responsable de l’auto école La Conduite amboriveraine basée à Ambrières-les-Vallées et Lassay-les-Châteaux. En effet, les démarches se font désormais exclusivement par voie électronique sur le site de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) : www.ants.gouv.fr.
Pour s’inscrire à l’épreuve du permis, l’auto-école continue à jouer un rôle clé : « On doit scanner tous les documents, remplir tout un dossier, les candidats doivent avoir obligatoirement une adresse mail, on nous demande des photos numériques dont le numéro ne peut être utilisé qu’une seule fois. ANTS envoie ensuite un mail au candidat pour qu’il valide dans les cinq jours » énonce Patricia Lamare, secrétaire comptable à Saint-Martin conduite à Mayenne. Problème : soit les candidats ne parviennent pas à réaliser les démarches seuls, car trop compliquées, soit l’ANTS ne fonctionne pas.
Aucun interlocuteur
Cela aurait pu s’arrêter là, mais une fois le candidat admis, pour recevoir son titre définitif, il doit retourner sur son compte ANTS et refaire toutes les démarches. Certains d’entre eux ne reçoivent jamais le mail tant attendu et reviennent voir leur auto-école en espérant trouver une solution parce que si le dossier n’a pas été validé à temps, tout est à refaire : « Nous avons quatre fois plus de travail, le stress généré devient invivable et les piles de dossiers s’entassent », déplore Patricia Lamare.
« Le gros souci, en fait, c’est que le site ne fonctionne pas normalement. Le validité du permis provisoire est de quatre mois or nous avons des candidats qui arrivent à la fin de ces quatre mois. J’ai le cas de quatre jeunes qui ont leur examen mais qui n’ont pas reçu le titre et je ne peux rien faire car nous n’avons aucun interlocuteur », s’impatiente Philippe Boisgontier.
Si le code de la route est strictement appliqué, les gens ne devraient pas pouvoir conduire une fois les quatre mois écoulés. Toutefois le Commandant de l’EDSR, Pascal Vidrequin admet que les forces de l’ordre font preuve d’une certaine tolérance : « On ne ferme pas les yeux, on vérifie auprès de nos fichiers et dans la mesure où le permis a été approuvé, on est compréhensif. »
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