Le 1er novembre, le journal Les Echos publie un article s'appuyant sur un rapport de l'inspection générale des finances de 2015. Cinq bailleurs sociaux, dont Méduane Habitat, sont mis en cause pour leur gestion. Pouvez-vous nous parler de ce rapport ?
Au premier trimestre 2015, l'inspection générale des finances a mené un contrôle surprise, à l'ancienne. Cinq personnes sont arrivées un lundi matin. Fin 2015, nous avons eu connaissance de leur rapport. Sans être secret, il n'a jamais été publié. Nous avons présenté la synthèse d'une trentaine de pages au conseil d'administration. Nous avons fait part de notre incompréhension à l'inspection générale des finances sur certains points.
L'inspection générale des finances note de “graves dérives”. A Méduane Habitat, on note que des membres de la commission d'attribution se sont... attribués des logements. Que répondez-vous ?
La commission d'attribution des logements comprend un technicien, un représentant des locataires, un représentant des services de l'Etat et cinq conseillers municipaux de Laval. J'en fais partie. Déjà, il faut rétablir les choses. Seulement deux élus habitent dans des logements de Méduane. Les trois autres logements mentionnés sont occupés par des membres de la famille des élus. Les deux conseillers municipaux vivaient dans ces logements avant d'être élus. Aucune loi n'interdit à un membre de cette commission de demander un logement. De toute façon, ils ne se sont pas auto-attribués ces logements. C'est la commission qui a statué.
Les élus, locataires de Méduane habitat, ont-ils statué sur leur propre logement ?
Oui. L'un des membres de la commission d'attribution a obtenu un autre logement. En changeant de situation familiale, il voulait un logement plus grand. L'autre voulait changer de quartier pour être un peu plus au calme. Je précise que tous remplissent les critères d'attribution. Sinon, la commission ne l'aurait pas accepté.
Selon vous, il n'y a donc aucun problème sur cette question ?
Il faut bien comprendre, et c'est l'une de nos incompréhensions dans ce rapport, que la situation du logement social n'est pas tendue à Laval. Les deux tiers de la population peuvent obtenir un logement auprès d'un bailleur social. Ces logements ne sont pas ceux des pauvres, mais des classes moyennes. De plus, si la loi SRU oblige certaines villes à compter 20% de logements sociaux dans son parc d'habitat, la ville de Laval en compte 30%. Donc, si des membres de la commission d'attribution ont des logements, ils n'ont lesé personne. Nous n'avons privé personne.
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