Laval. Fanny

Des trois volets de la célèbre trilogie de Marcel Pagnol, Fanny est, sans doute, le plus beau.
Fanny a laissé partir Marius, sans oser lui avouer qu’elle était enceinte de lui. Mais, à cette époque-là, une fille-mère était un déshonneur pour toute la famille. Elle accepte donc d’épouser Panisse, un riche commerçant du coin, beaucoup plus âgé qu’elle.
Entre Daniel Auteuil et Marcel Pagnol, c’est une histoire d’amour qui dure depuis longtemps. Car non seulement le comédien est Provençal, mais il a connu la gloire grâce au rôle d’Ugolin dans le Jean de Florette de Claude Berri, en 1986. Après La fille du puisatier, sa première mise en scène, il s’attaque à la célèbre trilogie (César devrait sortir en 2014 !), qu’il a lui-même adapté. Dans cette seconde partie, l’accent est mis sur le drame de Fanny, écartelée entre l’homme qu’elle aime et l’a abandonnée, et l’homme qu’elle a épousé et qui l’a recueillie, elle et son enfant. C’est dans la magnifique scène finale, au cours de laquelle César, Fanny, Panisse et Marius discutent de ce qu’est l’amour paternel que le film prend toute son ampleur. Les superbes dialogues de Marcel Pagnol sont parfaitement mis en valeur par quatre comédiens inspirés, et on passe du rire à l’émotion, de la truculence à la tendresse dans ce final éblouissant.