Les yeux sont embués. L'émotion est palpable. Lundi 29 mai, dans la soirée, Maurice Faucon, Ernéen de 67 ans, revoit ses sauveurs. « Les cardiologues de l'hôpital de Laval m'ont bien dit que j'étais un miraculé », souffle-t-il.
Sans Olivier Lecoq, Magalie Fournier, Arnaud Saulnier et Justin Dupas, pompiers ou anciens pompiers volontaires de Landivy, Fougerolles-du-Plessis et Ernée, l'homme ne serait effectivement plus là. Samedi 8 avril, à la salle des fêtes de Vautorte, alors qu'il finit de raconter une blague à la soirée d'anniversaire de mariage de très bons amis, Maurice Faucon s'effondre. Certains ont cru à la chute de la blague. En un regard échangé, Magalie et Arnaud ont compris. « Ma femme m'a dit, va voir, c'est bizarre », raconte Olivier.
Massage cardiaque
Le pouls senti dans un premier temps disparaît. Ni une, ni deux, Arnaud déchire la chemise de Maurice et avec Olivier et Justin, ils débutent le massage cardiaque. En l'absence de défibrillateur, pendant vingt minutes, ils se relaient, sous les encouragements de Magalie. « C'était physique, assure Olivier. Tout seul, ça aurait été très compliqué. » « J'ai eu votre visage en tête pendant plusieurs semaines, sourit Magalie, encore toute heureuse d'avoir sauvé quelqu'un pour la première fois, sans matériel et sans séquelles. « Maurice, il nous a fait peur ! » « Moi, je suis resté optimiste, on avait oxygéné son cerveau en permanence », raconte encore Olivier, pourtant de nature pessimiste.
Leurs premiers gestes ont été plus que bénéfiques. Les pompiers d'Ernée et le Smur arrivent une petite vingtaine de minutes plus tard. Le diagnostic est posé : l'arrêt est massif. Mais le choc avec le défibrillateur relance le cœur de Maurice.
Aucune prédisposition
A l'hôpital de Laval où il est transporté, Maurice refait un arrêt cardiaque. Deux stents lui sont posés. Il se réveille finalement le lendemain matin à 9h30. « Là, ça m'a fait bizarre, j'ai reconnu une infirmière que je connais. C'est la maman d'un petit garçon que je transportais. Jusqu'à l'accident, je travaillais pour une entreprise, faisant du transport scolaire, sur la commune de Saint-Hilaire-du-Maine. »
Rien ne prédisposait Maurice à cet accident. Pongiste depuis des années, il avait passé un contrôle d'effort et un électrocardiogramme en novembre 2016. « Rien n'avait été détecté. »
En revanche, mardi 6 juin, il doit être opéré d'un triple pontage à Angers. Une opération que Maurice appréhende. Ses anges gardiens ont bien tenté de le rassurer, lundi. « Vous avez fait le plus dur ! » Eux ont assuré tout court.
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