Mayenne. Des “verrues” dans le centre-ville de Mayenne

Rue Ambroise de Loré, rue du Docteur Chabrun, boulevard Anatole France, place Cheverus... Autant de rues du centre-ville de Mayenne qui abritent ce que l'on peut qualifier de “verrues urbaines". Ces maisons dégradées, menaçant pour certaines de s'effondrer, peuvent faire l'objet de plaintes du voisinage auprès de la mairie.
A Mayenne, ce sont onze propriétés qui sont concernées. Certaines sont la propriété de SCI ou SARL, d'autres font l'objet d'une succession contentieuse, d'autres encore sont inoccupées depuis des dizaines d'années et sont sans maître, comme c'est le cas rue du Dr Chabrun. « Dans ce cas, le dernier recours est l'intervention de la mairie. Il nous revient d'acheter la propriété pour l'euro symbolique à l'Etat, et de faire démolir le bien si cela est nécessaire », assure Daniel Landemaine, adjoint au maire en charge de l'urbanisme. Mais cela a un coût pour la collectivité. « Pour démolir le 28 rue du Dr Chabrun, dont tout l'arrière de la maison est effondré, et reprendre les pignons, il faudrait 50 000 € à 60 000 € », explique Yasmine Rocher, responsable du service urbanisme de la Ville.
Certaines habitations ne sont pas dégradées au point d'être détruites mais peuvent représenter un danger. « Dans ce cas, on envoie un courrier au propriétaire en lui demandant de prendre contact avec la mairie. Nous étudions avec lui les différentes options, et lui présentons les aides qui peuvent exister pour réhabiliter le logement », note encore Yasmine Rocher. Rue Charles de Gaulle et rue du 130e RI, ce système a suffi à décanter la situation. Si le propriétaire ne donne pas suite au courrier, le maire peut prendre un arrêté de péril.
Avec l'opération façades lancée en cœur de ville, la situation architecturale de la ville s'améliore. « Nous avons la chance à Mayenne d'avoir des investisseurs privés pour du locatif dans le bâti ancien », se réjouit Daniel Landemaine. Les aides de l'Anah (Agence national  de l'habitat) ont déjà permis de remettre sur le marché des logements locatifs. « Quai Carnot, et rue du Bras d'Or, deux nouveaux projets devraient voir le jour », ajoute Yasmine Rocher.