Meslay. L'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a échangé avec les professionnels du pôle santé

"Nous, les médecins, sommes quand même les pilotes du navire ici." L'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a été accueillie au pôle de santé de Meslay-du-Maine, lundi 17 novembre. À cette occasion, Agnès Buzyn a pu rencontrer les assistants médicaux, infirmière en pratique avancée et médecin généraliste engagés au pôle.

"On s'est donné les moyens d'y arriver"

"C'est en 1976 qu'un premier cabinet médical s'installe à Meslay. Porté par deux médecins, il est ensuite racheté en 2008 par la Communauté de communes du Pays de Meslay-Grez puis agrandi avec en plus deux maisons de santé à Grez-en-Bouère et Villiers-Charlemagne", raconte Christian Boulay, maire de Meslay-du-Maine. Sur le site principal, vingt professionnels se regroupent avec plus de 300 usagers par jour.

Josselin Delahaye, médecin généraliste depuis 15 ans au pôle de santé, dresse un bilan positif des actions menées : "On s'est donné les moyens d'y arriver, ce n'était pas gagné il y a 15 ans, assure-t-il. Aujourd'hui ce qu'il nous manque ce sont des médecins juniors et des locaux." Les élus locaux ont également abordé avec Agnès Buzyn, le contrat local de santé, qui a pour but de mettre en lien les acteurs du territoire et réduire les inégalités territoriales et sociales de santé. Elle rappelle que c'est dans les territoires les plus en difficulté qu'il y a le plus d'innovations.

La crise des urgences

En 2019, l'ancienne ministre de la Santé avait annoncé l'introduction des infirmiers en pratique avancée (IPA), afin de répondre à la crise des urgences. "Aujourd'hui on est passé de deux consultations par Français par an à 7 consultations par Français par an, on voit bien qu'il aurait fallu former trois fois plus de médecins. Heureusement qu'on a des IPA et d'autres professionnels de la santé pour assurer derrière vous une partie du travail, précise-t-elle en s'adressant au médecin généraliste, Josselin Delahaye. Je pense que l'évolution sera d'aller vers davantage de maisons de santé, il faut mieux financer l'exercice pluriprofessionnel, et allouer une enveloppe à ce type d'exercices."