Des Jeux olympiques aux grandes capitales mondiales, des champions kenyans aux coureurs amateurs, cette distance de 42,195 km fascine et rassemble.
Aux origines d'un mythe
L'histoire du marathon plonge ses racines dans l'Antiquité. Selon la légende, en 490 avant J.-C., le soldat Philippidès aurait couru de la plaine de Marathon jusqu'à Athènes pour annoncer la victoire des Grecs sur les Perses, avant de mourir d'épuisement. C'est ce récit qui inspira le baron Pierre de Coubertin lorsqu'il introduisit le marathon aux premiers Jeux olympiques modernes, à Athènes en 1896. La distance exacte n'était pas encore fixée. Ce n'est qu'en 1908, aux Jeux de Londres, que le parcours fut allongé à 42,195 km pour permettre un départ devant le château de Windsor et une arrivée face à la loge royale. Depuis, cette mesure est devenue universelle.
Des records à couper le souffle
Plus d'un siècle plus tard, le marathon reste l'épreuve reine de l'endurance. Les records du monde témoignent de la progression fulgurante des performances. Chez les hommes, le Kényan Kelvin Kiptum détient depuis 2023 la meilleure marque mondiale avec 2h00'35 à Chicago, flirtant avec la mythique barrière des deux heures. Côté féminin, l'Éthiopienne Tigist Assefa a frappé un grand coup la même année à Berlin, en 2h11'53, un chrono hallucinant équivalent à courir à près de 20 km/h pendant plus de deux heures. En France, Morhad Amdouni s'impose comme la référence masculine avec 2h03'46 (Séville 2024), tandis que Mekdes Woldu reste l'icône féminine avec 2h23'13 (Barcelone 2025).
Un défi universel
Mais le marathon ne se résume pas aux exploits des élites. Chaque année, des millions d'amateurs relèvent le défi, de New York à Tokyo, en passant par Berlin, Boston ou Paris. Le marathon de Paris, avec ses plus de 50 000 participants, figure parmi les plus courus au monde. Pour la majorité, l'objectif n'est pas de battre un record, mais de franchir la ligne d'arrivée tout en passant devant les célèbres monuments Français. Le temps moyen se situe autour de 4h15 à 4h30, mais chaque chrono a sa valeur. Passer sous les 3 heures reste une barrière mythique pour les passionnés, tout comme terminer en moins de 5 heures représente déjà une victoire pour beaucoup.
Les records mayennais
En Mayenne aussi, la discipline a ses adeptes. Des coureurs amateurs s'illustrent régulièrement avec plusieurs chronos solides autour de 2h30 à 2h40, confirmant que l'exigence et la passion du marathon se retrouvent bien au cœur des clubs locaux. Chez les femmes, c'est Joelle Chorin (USL) qui détient le record départemental en 2h53'05 établi à Lille en 2006, tandis que chez les hommes c'est Didier Bernard (SLA) en 2h16'28 à Londres en 1991.
Plus qu'une course, une épopée humaine
Au-delà de la performance chronométrique, le marathon est une expérience sensorielle et psychologique. Les marathoniens parlent du fameux "mur du 30e kilomètre", ce moment où les réserves d'énergie s'effondrent et où seul le mental permet de continuer. C'est cette lutte intérieure qui forge le mythe. L'arrivée, elle, transcende. Qu'on termine en 2 heures ou en 6 heures, franchir la ligne d'un marathon procure la même émotion : celle d'avoir affronté une distance légendaire et d'avoir repoussé ses limites.
Plus qu'un sport, le marathon est devenu un symbole universel du courage et de la persévérance. Il unit les champions et les amateurs, les villes et les continents, dans une même quête : aller au bout de soi-même. Héritage antique et spectacle moderne, il reste une légende vivante qui continue d'inspirer des générations entières.
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