Stade lavallois. Laval cale encore, mais montre enfin son vrai visage face à Clermont

Le public du stade Francis-Le-Basser a vibré, mais il a manqué ce petit frisson final. Car Laval, de manière autoritaire, a totalement pris les commandes de la rencontre. Dès la 6e minute, la nouvelle configuration lavalloise portait ses fruits : Sam Sanna, repositionné latéral gauche d'un soir, lançait parfaitement Mamadou Camara. Après une remise collective, Julien Maggiotti voyait sa reprise contrée in extremis en corner.

Les vagues Tango se sont ensuite multipliées. La doublette Sellouki-Maggiotti, titularisée pour la première fois ensemble, a dynamité le milieu de terrain clermontois. Demi-volée de Sellouki repoussée par Guivarch (18e), frappe enroulée de Maggiotti détournée (28e), inspiration splendide de Mandouki pour offrir un face-à-face à Sellouki (37e)… Laval a étouffé son adversaire et n'a jamais semblé aussi tranchant cette saison.

Des certitudes malgré la frustration

La seconde période aurait pu libérer les Tango. Titouan Thomas, encore une fois omniprésent, pensait ouvrir le score d'une tête sur corner, mais Famara Diédhiou s'interposait d'un geste acrobatique (49e). Dans la foulée, Pellenard croyait marquer après un coup franc de Maggiotti et une tête de Tchokounté repoussée, mais son but était refusé pour hors-jeu (57e).

Même le contre parfait initié par Sellouki pour Maggiotti n'a pas trouvé preneur, le Corse manquant sa passe vers Camara dans un deux contre un qui semblait promis au but. Et quand le jeune Noa Mupemba a filé défier Guivarch en fin de match, le contrôle lui a échappé d'un rien (89e).

Clermont, inoffensif et réduit à des frappes lointaines non cadrées, s'en tire miraculeusement avec un point. Laval, lui, peut ruminer ses occasions manquées mais aussi retenir l'essentiel : cette prestation est sans doute la plus aboutie depuis le début de saison. Avec un premier succès qui ne devrait plus tarder.