Parmi les quelque 200 athlètes attendus, un seul Mayennais sera au départ du championnat : Timothée Grellier, licencié à l'EANM, engagé dans la catégorie U20 sur le décathlon.
"J'ai la niaque"
À 18 ans, le jeune homme, déjà vice-champion de France U18, s'apprête à vivre un moment fort de sa jeune carrière, à domicile. Et il compte bien en profiter. "Franchement, je suis content d'arriver ici. Ma préparation s'est plutôt bien passée. J'ai pas fait beaucoup de compétitions cette saison, peut-être même pas assez, mais les entraînements ont été bons. Les régionaux auraient dû me servir à régler certaines épreuves, mais ils ont été annulés à cause de la canicule." Lui qui visait justement des réglages en hauteur ou au disque sur cette échéance, a dû revoir ses plans.
Pas de quoi le déstabiliser pour autant : Timothée arrive prêt, physiquement comme mentalement. "Je sais que j'ai fait le taff à l'entraînement. Là, je suis prêt. Mentalement, j'ai pas de pression. Pas de stress. Mais j'ai la niaque. J'ai envie de montrer que je vaux plus que 6 300 points, que je peux aller plus haut."
Un couteau suisse
Contrairement à certains décathloniens qui peuvent s'appuyer sur une ou deux disciplines phares, Timothée construit sa performance sur la régularité. "Mon déca, c'est pas avec des énormes perfs et des trous à côté. Je suis ok partout, et l'objectif, c'est d'élever ce niveau général. Évidemment, le javelot, c'est vraiment mon point noir, et le 1500m, je perds un peu de temps, mais globalement, on a bossé partout pour être à 100 % ce week-end." Les dernières compétitions, bien que peu nombreuses, l'ont tout de même rassuré. "Je repasse 4m à la perche, c'est bien mieux que les 3m60 de mon dernier déca. Ça me rassure, même si j'aurais aimé avoir plus de repères avec les régionaux."
"Prendre un max de plaisir"
S'il ne se fixe aucun objectif chiffré, ce n'est pas par manque d'ambition, bien au contraire. "D'habitude, je me mets des objectifs en points, mais je me suis rendu compte que ça me bridait. Là, je veux juste prendre un max de plaisir, m'amuser, et profiter de la compète. C'est en kiffant que je ferai mes meilleures perfs."
Et justement, difficile de rêver meilleure motivation que courir à la maison, sur ses terres, devant les siens. "Franchement, c'est la plus grosse aide possible. J'ai toujours eu la famille avec moi sur mes décas, mes parents, mes sœurs, mes cousins... Et là, vu que c'est à la maison, il va y avoir plein de monde. Je fonctionne à ça : plus il y a de monde qui me soutient, plus j'ai envie de me dépasser. Rien que d'y penser, ça me met déjà dans un bon mood !"
De belles valeurs
Au-delà de la performance pure, c'est aussi l'esprit du décathlon qui pousse Timothée à s'investir autant. Un esprit de camaraderie, de solidarité, unique en son genre. "Ce que j'adore dans le déca, c'est cette ambiance. On est tous ensemble pendant deux jours, on se soutient, on rigole, on vit la même galère, en fait. T'as envie de battre les autres, mais t'as envie qu'eux aussi fassent leur perf. C'est pas de la compétition pour battre quelqu'un sur une contre-perf. Moi, j'ai envie de battre un gars quand il fait son meilleur score. Et ça, c'est trop cool !" Côté récupération, Timothée n'a rien laissé au hasard. Il connaît les exigences de l'épreuve et les bons réflexes à avoir entre chaque épreuve. "Je passe mon temps assis, à l'ombre, j'évite de rester debout. Je grignote un peu pour ne pas perdre d'énergie." Entre les deux jours, il a aussi ses habitudes bien rodées. "Une bonne douche, du chaud-froid sur les jambes. Sinon, pistolet de massage, étirements devant la télé ou un jeu de société. Et surtout, bien manger. Une bonne grosse nuit. Et le lendemain, petit réveil tranquille, petit déj et on repart."
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