Laval. Adrien Monfray : il faudrait se lâcher un peu

Dans quelles dispositions le Stade lavallois aborde-t-il la réception du leader ?

C'est un match à la maison, on veut bien l'aborder, prendre des points et faire plaisir à nos supporters. Les Dijonnais ont beaucoup de puissance offensive et d'organisation défensive. Mais on se focalise surtout sur notre jeu à nous.

Justement, offensivement, c'est un peu la panne sèche en ce moment...

On bosse bien aux entraînements, on fait les efforts, mais on vit un manque de réussite. En ce moment, on ne se retrouve plus. Ça ne tient à rien. Il va falloir qu'on élève tous notre niveau de jeu. D'un autre côté, je ne vois pas aujourd'hui beaucoup d'équipes qui ont eu de nombreuses occasions face à nous. Dans ce contexte, si c'est toi qui crée l'occasion et si tu la mets, ce n'est plus le même match. Tu peux prendre confiance et sortir davantage.

La fatigue, l'hiver y sont-t-ils pour quelque chose ?

En ce moment, les contrôles, les passes sont moins assurées. On a l'impression que nos pieds tremblent. Il y a la fatigue qui pèse, mais c'est la même pour tous. Ça ne peut pas être une excuse à chaque fois. Lorsque j'ai été suspendu pour le match à Metz, j'avoue que c'est une coupure qui a fait du bien physiquement. Certains postes ont besoin de fraîcheur physique. Cette semaine, les milieux de terrain ont eu un entraînement spécifique. Nous avons été ménagés. Souffler un peu doit nous permettre de retrouver du peps, que nous devrons utiliser pour bousculer Dijon.

On a l'impression que vous avez du mal à vous libérer, à vous lâcher...

A l'entraînement, ça se passe bien, ça fonctionne, on se trouve dans l'espace et dans nos automatismes. Mais en match, ça ne marche pas, c'est psychologique. Nous manquons d'inspiration malgré nos qualités techniques. A l'extérieur, ce n'est pas à nous de faire le jeu, mais même quand on joue à Le Basser, on ne peut pas dire que l'on soit décomplexés. Quand le maintien sera accroché, on pourra peut-être se libérer. Mais d'ici là, il faudra prendre des points, car ça pousse derrière et ça ne nous plaît pas. Ça fait cinq matchs qu'on n'a pas marqué, c'est énorme.

Le soutien du public est-t-il précieux dans ces cas-là ?

Le public lavallois n'est pas spécialement véhément ni nombreux. Mais c'est aussi à nous de faire en sorte qu'il vienne au stade et qu'il devienne un douzième homme. Si le public revient au stade, ça ne pourra que nous aider.

Es-tu tenté, depuis ton poste de sentinelle, de participer à l'effort offensif ?

Dès qu'en attaque, on n'est pas performant, je peux en effet être tenté d'en faire un peu plus. Mais je dois gérer l'équilibre, ne pas trop me découvrir. Si il y a une contre-attaque et que je ne suis pas à ma place, ça peut avoir des conséquences fâcheuses.

Penses-tu avoir acquis un statut de cadre dans l'équipe ?

Hassane, Gonze, Malik ont de l'expérience et ils tirent tout le monde vers le haut. Eux sont les cadres. Recevoir des conseils, participer à l'effort collectif et rester à ma place, ça me va bien. Après, si je peux aider les autres pour élever le groupe vers le haut, je suis heureux de pouvoir le faire.