Ils craignent tout simplement l'expulsion alors que des démarches sont encore en cours. Arrivée d'Albanie en novembre 2013 sans papiers et déboutée du droit d'asile, la famille Karaj a reçu une assignation à résidence, vendredi, à son domicile à Mayenne. « La situation est très inquiétante », résume Christophe Doussin, le responsable du centre social Agitato.
RESF (Réseau éducation sans frontière), voisins, amis de la famille, enseignants de l'école Pierre et Marie Curie où sont scolarisés les deux enfants Joana et Maksimo ne veulent pas voir Elton, Klodiana, Joana et Maksimo partir et soulignent leur intégration en France. « Au niveau de l'école, Elton participe à toutes les réunions du conseil d'école. Il est toujours présent, le premier à rendre service, raconte une institutrice. Dès qu'on a besoin de quelqu'un, il est là. Et les enfants sont toujours présents, sans retard. » Même chose au club de karaté. « On sait qu'on peut compter sur lui d'office, souligne cette maman. Quand on sait les difficultés qu'on a à trouver des volontaires... » A Saint-Vincent-de-Paul, au Sel de l'Agitato, aux cours de français du Secours catholique aussi, les remarques sont toutes positives.
« Il faudrait une promesse d'embauche à Elton pour aider à la régularisation », lancent plusieurs soutiens. Le père de famille a longtemps été cuisinier en Grèce, où la famille a vécu pendant 20 ans, avant de souhaiter retourner s'installer en Albanie. C'est ce pays que les Karaj ont fui à cause de menaces. « Là-bas, il existe une loi, genre vendetta, raconte Geneviève Maigné, du réseau RESF. Les familles sont menacées dans leur intégrité physique pour des faits commis par leurs ancêtres. » « La peur était quasi-quotidienne », avoue Elton, persuadé que la Grèce n'était pas assez lointaine de l'Albanie pour mettre sa famille à l'abri. C'est pourquoi il s'est tourné vers la France.
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