En route pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Sounkamba Sylla, nouvelle ère pour la sprinteuse de Laval

Comment se déroule votre nouvelle vie consacrée à 100 % à la pratique du 400m ?

L'année dernière, j'étais beaucoup blessée et entre les cours et mon alternance, j'arrivais à l'entraînement fatiguée. Je réussissais surtout à me donner sur des séances spécifiques. Aujourd'hui, je suis dans une pratique plus professionnalisante qui me permet de me donner encore plus. J'ai cette impression d'être davantage une sportive de haut niveau.

Que pensez-vous de la campagne de crowdfunding qui vous est destinée ?

Je sais qu'une grande majorité des athlètes a fait ça cette année, même de très grands athlètes, mais je n'aime pas trop ce côté où l'on demande de l'argent à « monsieur et madame tout le monde ». De base, je n'aime pas qu'on parle de moi. J'aime encore moins que mon image soit associée à ça. Après, un stage comme celui que je fais actuellement en Afrique du Sud, coûte entre 2000 et 3000 euros. C'est un coût pour mon club. Donc je comprends ce qu'ils font pour moi ! Mais personnellement je préfère communiquer avec les entreprises, rencontrer le personnel pour qu'il y ait ce côté « donnant donnant ».

De quelle manière se déroule ce stage à Pofchestroom avec l'Équipe de France ?

On s'entraîne tôt le matin puisqu'ici on atteint très rapidement les 30 degrés. Au niveau de la structure d'entraînement, c'est le même rythme qu'à Nantes avec 9 à 10 séances par semaine. La seule différence se fait au niveau de la température, il fait chaud donc pas besoin de se réfugier à l'intérieur, on peut s'entraîner à l'extérieur.

Les températures vous préparent déjà à ce qui vous attend en France cet été ?

C'est ça ! Il y a deux choses. Tout d'abord les températures nous préparent à ce qu'on peut rencontrer l'été. Aussi, l'hiver à cette période on fait des séances en salle, c'est différent puisqu'au lieu d'avoir 400m on a 200m de piste, on a des virages qui montent et qui descendent. Les Sud-africains n'ont pas de salle, ils peuvent être en extérieur toute l'année.

La qualification pour les Jeux olympiques est envisageable ?

Je ne vise pas la qualification en individuel. Aujourd'hui, je n'ai pas le niveau pour. Mais plus sur le relais comme ces trois dernières années. Pour l'instant, aucun relais n'est qualifié pour les Jeux olympiques. Les qualifications seront en avril et ensuite il faudra valider sa place en montrant un bon état de forme tout au long de la saison.