Sur une commode, une dizaine de trophées. Ils brillent. Sylvain Martin les regarde, un sourire en coin. Nous l'avions rencontré il y a deux ans. Il venait de finir troisième du défi Vendoman (trois triathlons sur un week-end). Et ces coupes, « ce n'est qu'une partie de la collection… Les dernières obtenues ».
Depuis qu'il s'est lancé dans le triathlon en tant qu'amateur en 2017, celui qui est technicien à Rapido cumule les performances remarquables, au point de décrocher une qualification pour les prochains championnats du monde de cross triathlon en septembre 2024 dans la catégorie 30-34 ans.
Le cross des Ardennes belges
Le cross triathlon ? « C'est la version nature du triathlon, éclaircit l'homme de 32 ans. Il y a toujours de la natation, mais c'est du VTT à la place du vélo de route et du trail [NDLR : course sur chemins de terre] à la place de la course à pied. » La discipline est ainsi bien plus exigeante que sa grande sœur… déjà bien ardue.
« Cela me correspond plus car je découvre de beaux paysages, de beaux parcours et de plus grandes difficultés. » Les épreuves prennent place dans des décors plutôt montagneux, avec de forts dénivelés. Pour se qualifier aux mondiaux, Sylvain a dû venir à bout d'une course de format L dans les Ardennes, belges mi-août : 2 km de natation, 75 km de VTT et 18 km de trail pour 3 000 m de dénivelé positif. En accomplissant cette performance en environ six heures, il s'est classé quatrième.
Parmi les 40 meilleurs mondiaux
Cette performance s'inscrivait dans la lignée de « plusieurs top 5 » réalisés depuis deux ans. Totalement amateur, celui qui est père de deux enfants de 4 ans et 1 an entend désormais se préparer de manière intensive pour la grande échéance. Pour cela, il compte désormais sur le soutien et les infrastructures du club Mastria 53, basé à Mayenne. « Ça m'apporte du partage, des stages et de la cohésion », se satisfait-il. Pour continuer à progresser et participer à des courses, il s'est mis en quête de sponsors.
Le trentenaire n'envisage cependant pas de se professionnaliser : « Vu mon âge déjà, c'est très compliqué. Et ce n'est pas comme au football ou d'autres gros sports, où les grandes marques offrent des salaires importants qui peuvent permettre de devenir pro. Au cross triathlon, il y a en seulement quatre ou cinq en France, pour moins de 100 dans le monde. »
Et même si les beaux résultats s'enchaînent, Sylvain abordera humblement les mondiaux. « Je n'ai pas vraiment d'objectif de résultat… Je serai parmi les 40 meilleurs du monde dans ma catégorie quand même. »
Pratique : Contact sur Facebook, facebook.com/El.RiesG0.
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