Laval. Laval : sa compagne découvre des vidéos pédopornographiques dans son téléphone

L’homme appuyé à la barre du tribunal de Laval (Mayenne), ce jeudi 27 janvier 2022, a 35 ans et est père d’un enfant. Tout au long du dialogue avec la présidente, il avoue sa fragilité : "J’ai pensé m’en sortir tout seul… Mais non, alors je vois un psy." Il est sans emploi, mais veut stabiliser sa santé avant de penser au travail. Il n’a que deux citations pour stupéfiants mais se débat avec l’autre addiction qu’est l’alcool.

Sa compagne découvre les vidéos

C’est sa compagne qui a découvert dans son téléphone des vidéos suspectes montrant des jeunes filles contraintes à des pratiques sexuelles. Il comparait devant le tribunal pour le chef d’accusation de détention de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique.

Les policiers n’ont rien découvert sur son ordinateur et l’enquête effectuée dans son entourage n’a rien révélé d’anormal.

"C'est une vraie petite fille à qui on a infligé cela"

Comme toutes les personnes poursuivies pour des faits semblables, il se réfugie derrière le virtuel et, comme dans toutes ces audiences, la présidente a les mêmes arguments : "C’est une vraie petite fille à qui on a infligé cela. S’il y a des gens pour regarder, il y aura toujours quelqu’un pour les fabriquer."

Enfin, la magistrate s’inquiète car pendant son audition, le prévenu a mentionné une " petite fille aguichante et provocante ". Bien que l’homme dise regretter ses propos, la présidente y voit là un signal d’alerte.

Prison avec sursis

L’avocate de la défense plaide que son client a éprouvé autant de honte que de soulagement lorsqu’il a été découvert. Elle termine sa plaidoirie en affirmant qu’il n’y a pas de dangerosité psychiatrique.

Le verdict prononcé à l’encontre du prévenu est de huit mois de prison avec sursis. Il lui est interdit d’avoir un travail en contact avec des mineurs. Il devra enfin travailler et suivre un traitement médical.