"On est très impacté : les bars, les restaurants ne sont pas rouverts et ce sont des clients avec qui on travaille régulièrement", déplore Niels Foucher. Le brasseur à la Copo d'Argentré réalise actuellement 25 % de son chiffre d'affaires habituel.
Cédric Soufflet de La Bam à Montflours reconnaît en volumes vendus :
une baisse de 51 % en mars et de 61 % en avril."
Mauvaise passe pour les fûts et, comme Niels Foucher le fait remarquer :
Les événements sont annulés alors qu'on arrive sur la saison forte. Ce sont des volumes de bière qui ne seront pas vendus."
Exit le festival de théâtre amateur à Bonchamp, le festival Pan à Louverné, le Backhome festival ou Planète en fête, un manque à gagner pour la Copo. Sans oublier pour Cédric Soufflet,
les petits rendez-vous associatifs comme les fêtes de villages, de clubs de foot ou encore les anniversaires."
Pourtant, le brasseur de Montflours se veut optimiste :
On n'est pas inquiet, ce n'est pas notre nature. La vente de fûts va repartir, les manifestations familiales type mariages, fêtes privées sont reportées."
En revanche, les grosses manifestations type Au foin de la rue sont annulées :
Cette année c'était 40 fûts, les autres années c'était 20, l'association avait développé un pôle bio."
Nouveaux clients
Niels Foucher a pu continuer à travailler avec des grandes surfaces, des épiceries, et a maintenu la vente directe à la brasserie. A la Bam :
On est plutôt sur du circuit court et ça, ça s'est maintenu."
Les réseaux de vente directe semblent avoir bien fonctionné et ce n'est pas Maxime Duroy de la brasserie Bierpoljak à St-Hilaire-du-Maine qui dira le contraire.
Passé en début d'année d'un matériel qui permet 160L par brassin à 330L, il était en phase de démarchage pour trouver de nouveaux clients.
Avec le confinement, j'ai arrêté cette phase et j'ai un peu diminué ma production, mais j'ai réussi à bien gérer mes ventes, plutôt aux particuliers."
Le brasseur a vendu par le biais du drive du marché de Chailland ou La ruche qui dit oui de Louverné, plus quelques épiceries locales.
Moi je vais pas sur le marché bar-restaurant et je ne travaille pas avec les festivals vu que je ne fais pas de fûts. Je m'estime plutôt heureux, c'est pas si mal."
Avec les différentes aides et les banques qui les ont suivis, les trois brasseurs sont prudents mais confiants :
"Il va falloir rebondir, aller vers de nouveaux marchés. La crise a révélé les producteurs locaux et j'espère que ça va continuer", indique Niels Foucher qui, comme ses confrères, admet avoir récupéré de nouveaux clients. A la Bam, ils sont deux salariés :
Il y aura une perte à l'année mais on est capable de la supporter. On ne va pas licencier cette année."
Maxime Duroy, qui a sorti avant le confinement une nouvelle bière noire, la Stout, "un peu passée inaperçue", a le sentiment que déjà :
ça redémarre gentiment, ça va le faire !"
Niels Foucher, lui, attendait avec imoatience les annonces "sur les réouvertures de [ses] points de vente privilégiés".
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