« Des souvenirs du mur, j’en ai quelques-uns ! » sourit le maire de Mayenne.
J’étais parti avec le marteau et le burin. Et ce mur c’était du costaud. J’en ai ramené de beaux morceaux !»
C’était en mars 1990, Michel Angot avait assisté à la télévision à la chute emblématique du Mur de Berlin.
Un symbole et surtout un évènement historique pour toute une génération.
Direction Berlin Ouest
Michel Angot se souvient :
J’ai eu envie d’aller avec ma femme, mon beau-frère et ma belle soeur voir ce qu’il se passait sur place ! »
Direction Berlin Ouest, en voiture depuis Mayenne, pour voir ce qu’il en était cinq mois auprès.
Certes le Mur de Berlin était tombé en mars 1990 mais l’ambiance était toujours "spéciale".
Tous les matins, Michel Angot, sa femme et ses amis se rendaient du côté de l’avenue Unter den Linden située juste derrière la porte de de Brandebourg.
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« Sur place, j’avais été impressionné par les zones de sécurisation et les zones tampons équipées de barbelés. Elles étaient électrifiées et totalement neutralisées sur plus d’une centaine de mètres de large », se remémore le maire de Mayenne.
Mon autre souvenir marquant, c’était que le carburant était deux fois moins cher à l’ Est qu’à l’Ouest !»
Autre signe des temps, le mark ouest allemand s’échangeait, dans les banques, pour un mark d’Allemagne de l’est. Le 1 pour 1.
Dans la rue, c’était bien différent. Pour 1 mark de l’Ouest, on en avait 3 de l’Est."
Un jour avec mes amis et son épouse, le groupe a réussi à manger dans un ancien restaurant militaire d’Allemagne de l’Est.
Il y avait là tout le décorum du rideau de fer avec les officiers et leurs barrettes de décorations. Là, on a mangé luxueusement pour 50 francs à l’époque avec du vin de Hongrie (Ndlr : Tokaji).»
Mais au moment de l’addition Michel Angot s’aperçoit qu’il n’a pas assez de marks de l’Est.
Ni une, ni deux, je suis descendu dans la rue pour échanger mes derniers marks de l’Ouest contre des marks de l’Est. 1 pour 3.»
Face à face avec des colonnes de chars Russes
Le maire se souvient également d’avoir essayer de faire des courses près de la tour de télévision.
"Il n’y avait rien. Tous les étalages étaient vides ou presque alors qu’à quelques mètres, à l’Ouest, c’était l’abondance. Le contraste était saisissant", avoue Michel Angot.
" Mon souvenir le plus fort, c'est quand on a voulu aller à Potsdam. On voulait voir des châteaux !"
Le groupe prend les petits routes de campagnes d'Allemagne de l'Est pour essayer de trouver ces fameux châteaux.
Après une heure de route, on s'est retrouvé coincé face à des chars russes. Il y en avait de partout ! Il y a avait des colonnes et des colonnes de chars en attente.
" En mars-avril 1990, rien n'était encore réglé. l'avenir de l' Allemagne de l'Est n'était pas encore fixé. On sentait que du jour au lendemain, les Russes pouvaient remettre de l'ordre dans le secteur. C'était angoissant ! A tel point qu'on a décidé de faire demi-tour !"
Autant d'anecdotes, sur lesquelles le maire de Mayenne reviendra, samedi soir, au Grand Nord.
Pratique : Samedi 9 novembre, à 20h, à la salle du Grand Nord à Mayenne.
Interview-débat-témoignages avec la participation de Martine Buron et Michel Angot, président de Mayenne Communauté et maire de Mayenne.
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