Un homme de 45 ans a été jugé en comparution immédiate à Laval (Mayenne), vendredi 4 octobre 2019, pour des faits de violence sur sa compagne. Mercredi 2 octobre, le fils de la femme, 17 ans, appelle les gendarmes car il entend des cris. Il surprend le prévenu à tenir la tête de sa compagne entre ses mains, en la secouant, au domicile de celle-ci, à Saint-Denis-d’Anjou. Les deux sont alcoolisés. Lui possède 35 mentions à son casier judiciaire, principalement pour des vols et infractions routières commis sous l’emprise de l’alcool.
"C'est l'alcool qui le détruit"
C’est finalement grâce au témoignage de ce fils que plusieurs faits antérieurs font surface : une dispute en 2015, à Entrammes, le soir du réveillon, et à Chailland, en 2018, où l’homme assène des coups de pied à sa compagne dans son jardin.
La compagne a tenu à s’exprimer : « C’est l’alcool qui le détruit, il lui faut un traitement. La prison ne sert à rien. » Pourtant, « vos enfants décrivent des scènes de violences. Il faut que vous les protégiez, tout comme vous», ajoute la présidente. Le prévenu se dit prêt à se soigner : « Je veux m’isoler pour penser uniquement à mes soucis avec l’alcool. »
"Il ne mesure pas la qualité des faits"
Selon Céline Maigné, procureur, « cet homme est un risque pour elle et ses enfants. Lui, ne mesure pas la gravité des faits. » Elle requiert 18 mois de prison dont six avec sursis mise à l’épreuve.
Maître Robert a ensuite défendu son client : « Dans son casier, une seule mention a un lien avec la violence. Sa compagne a le droit de se battre pour lui. Evidemment, il ne doit pas pouvoir retourner chez elle, pour protéger les enfants et lui permettre de se confronter à ses soucis d’alcool, ce qui est presque son unique problème. »
Le tribunal condamne le prévenu à une peine de 18 mois de prison dont 12 avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans, avec mandat de dépôt.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.