"Un contexte économique et politique cette année encore compliqué qui rend l'exercice difficile", a indiqué Antoine Caplan, adjoint au maire chargé des finances. Le manque de stabilité politique, les interrogations quant au futur budget national et la diminution des crédits d'État.
La collectivité perdra à compter du prochain exercice une partie des allocations compensatrices sur les établissements industriels. Pour relancer l'industrie après la crise Covid, un dégrèvement de la taxe foncière était pratiqué à hauteur de 50 % pour ces entreprises, qui était alors compensé par l'État. Mais ce remboursement va être réduit d'un quart, ce qui représente une charge de 340 000 euros. Le fonds de compensation TVA ne sera plus versé sur certaines charges de fonctionnement, et pour la deuxième année consécutive l'État augmente de 500 000 euros le coût des prélèvements de la caisse de retraite des fonctionnaires territoriaux pour financer le déficit du régime général. Les ponctions de l'État sur les finances de la ville se chiffreront à au moins 860 000 euros. "Cette somme correspond à une année de travaux d'entretien de la voirie", a souligné Antoine Caplan.
"Pas assez d'investissement pour une ville de cette taille"
Dans ce contexte, il faudra contenir les dépenses de fonctionnement, en maîtrisant les charges de personnel ("tous les départs ne seront pas remplacés") et les charges d'énergies en rénovant les bâtiments publics (bâtiments municipaux, écoles, gymnases).
"Nous sommes sortis de la situation de surendettement dans laquelle Laval était depuis 30 ans et nous avons retrouvé une capacité d'autofinancement", se targue l'adjoint au maire chargé des finances. Il convient néanmoins que la situation n'est pas encore suffisamment confortable pour atteindre un niveau d'investissement digne d'une ville de la taille de Laval. "Notre investissement net - hors subventions, ndlr - est de 7 millions d'euros par an. Nous souhaiterions atteindre 9 millions d'euros, sachant que la moyenne de l'investissement annuel pour les villes de notre taille se situe autour de 14 millions d'euros." La construction de la nouvelle cuisine centrale pour 12 millions d'euros, nécessaire pour des raisons de capacité de production et de normes, devrait être répercutée sur les trois prochains exercices. Les rénovations de gymnases, de parkings et de voirie constitueront les principales dépenses d'investissement pour 2026.
"Vous aviez promis de doubler les effectifs de la police municipale"
Alors qu'il est d'habitude voté en mars, le budget primitif sera présenté le mois prochain en raison des échéances municipal. Un budget supplémentaire sera présenté en avril ou mai par la prochaine équipe municipale.
Si l'élu d'opposition Henri Renié a avoué qu'il n'avait pas tout compris, Samia Soultani-Vigneron a interpellé le maire et son premier adjoint chargé du personnel sur les effectifs de la police municipale. "Vous aviez promis de doubler les effectifs de la police municipale qui était de six quand vous êtes arrivés à la mairie. Ils ne sont que dix aujourd'hui dont trois font du travail administratif. Alors que la délinquance a augmenté depuis 2020, sous votre mandature." Bruno Bertier a répondu qu'il y avait bien eu douze agents, qu'il y a bien une partie de tâches administratives inhérentes à ces missions, que deux agents sont partis pour être mieux payés dans de grandes agglomérations et que des procédures de recrutement sont ouvertes. Quant à Florian Bercault a rappelé que le taux de délinquance était bien faible en 2020 quand tout le monde était confiné, que les émeutes de l'année suivante ont frappé plusieurs villes, et que la délinquance aujourd'hui à Laval relève en majeure partie de violences intrafamiliales et de cybercriminalité, contre lesquels il est compliqué de lutter à l'échelle d'une ville.
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